La nature du Capital. Pour une écologie révolutionnaire [groupe de lecture de la revue Période]

Pour sa vingt-deuxième séance, le Groupe de lecture/revue Période (Paris) propose de s’intéresser au texte d’Andreas Malm, « Capital fossile : vers une autre histoire du changement climatique ».

Que peut dire le marxisme du réchauffement climatique ? Alors que se succèdent les conférences internationales sur le climat dans une plus ou moins grande indifférence et que le réchauffement climatique figure rarement dans l’agenda du mouvement ouvrier, l’apport théorique d’Andreas Malm est décisif. Ce dernier propose en effet une théorie du capital fossile, introduisant le facteur fossile dans l’équation de la production de plus-value, en prenant l’exemple contemporain de la Chine. Ce faisant, il opère trois déplacements majeurs. Il montre que c’est bien le capitalisme, et non pas l’humanité, qui est à l’origine du réchauffement climatique, contre le récit de l’anthropocène. Il défait l’argument qui consiste à blâmer l’appétit des pays émergents, pour au contraire replacer l’augmentation massive d’émissions au sein de ces pays, et plus particulièrement de la Chine, dans un contexte général, celui de la mondialisation. Enfin, il propose de faire droit à la composition fossile du capital, permettant ainsi non seulement de mieux comprendre les raisons du réchauffement climatique mais également de proposer des hypothèses stratégiques majeures pour le mouvement ouvrier, face au péril qui monte.
Andreas Malm montre également combien l’indifférence au réchauffement climatique doit mener à repenser la catégorie d’idéologie, à l’aide de Gramsci et d’Althusser.

Lire le texte en intégralité :

C’est au Chat Noir (au sous-sol), mercredi 29 novembre de 19h00 à 21h00,
76 rue Jean-Pierre Timbaud, dans le onzième arrondissement de Paris (Métro ③ Parmentier)

Depuis plus de 4 ans, la revue Période mène un travail de publication, de traduction et de diffusion de textes théoriques issus de la tradition marxiste.

La revue s’inscrit dans une phase de redécouverte et de réappropriations du marxisme en France, d’un point de vue critique et ouvert.

Dans ce contexte, le revue a notamment mis au cœur de ses chantiers la publication des courants, auteurs et autrices non francophones, la (re)découverte de thématiques parfois sous-traitées dans le marxisme français (féminisme, antiracisme, études culturelles, écologie politique, questions esthétiques, opéraïsme, théories de la forme-valeur) et a enfin entrepris de revisiter des questions plus classiques liées à l’histoire du mouvement ouvrier ou à l’économie politique. Une collection Période a vu le jour aux éditions Amsterdam avec la publication le 14 mars 2017 d’un ouvrage collectif : Pour un féminisme de la totalité.

Pour prolonger cette démarche, pour lire et discuter collectivement des travaux encore peu diffusés, un groupe de lecture s’est mis en place à Paris. Plutôt que de lire chacun•e individuellement, nous vous proposons d’initier une dynamique collective d’autoformation, dans un cadre qui ne soit pas étroitement académique mais informé à la fois par des démarches intellectuelles issues des nouvelles radicalités politiques et par les questions stratégiques posées aux courants anticapitalistes, Au Chat Noir, 76 rue Jean-Pierre Timbaud dans le 11e arrondissement de Paris.

Pour être informé•es des activités du groupe de lecture sur Paris : periodeparis@gmail.com

Vous pouvez rejoindre le Groupe de lecture/revue Période (Paris) sur facebook.
Si vous souhaitez participer à la mise sur pied d’un groupe de lecture dans votre ville ou dans votre université, n’hésitez pas à nous contacter : revueperiode@gmail.com

Localisation : Paris 11e

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