Des membres du collectif lyonnais Rebellyon ont pris le train et sont allés loin, là-haut, dans le Nord. Avec quelques-uns des énergumènes de La Brique, un super canard lillois, on a pu mesurer nos capacités respectives d’ingurgitation de houblon, capitale des Flandres versus capitale des Gaules. Entre deux bières, on a aussi eu le temps de discuter journal, médias et politiques urbaines.
Lille, un vendredi soir d’avril. On a rendez-vous avec Tonio du journal La Brique, métro République. On se sent à l’aise. Chez eux comme chez nous, la place de la République est dans le centre. Sauf qu’au lieu de jets d’eau et d’un grand-magasin Printemps, il y a des arbres... et la préfecture.
On prend la direction d’un bar fraîchement ouvert, nu de toute enseigne – pas encore eu le temps de la poser – où l’on sert de la bonne bière en pression. Dépaysement garanti !
Quatre autres membres du collectif de rédaction sont attablés en terrasse et sirotent une bière dont le nom m’échappe (il y en a trop). À peine installés, on nous tend déjà le nouveau numéro de La Brique : « Il est sorti il y a bientôt un mois déjà, fallait se dépêcher avec les municipales ! » La couv’ titre : "Le pouvoir au scalpel". On y voit cinq personnages inquiétants pratiquant une dissection sur un un représentant du pouvoir lillois étouffé par des bulletins UMP, PS et FN. Les mots métropole, médias, justice, capital et démocratie se forment sur les boyaux ouverts. Bienvenue à Lille !
Ce numéro 39 est le dernier d’un triptyque marathon commencé en septembre 2013 et dont les thématiques sont exceptionnellement resserrées sur la métropole Lilloise.
« Avant on faisait toujours une enquête et des papiers sur plein de sujet différents. Mais bon, ça faisait 6/7 ans qu’on fonctionnait comme ça, on commençait à se lasser donc on a voulu changer un peu. Et puis il y avait les municipales donc on s’est dit que c’était l’occasion de peser un peu plus fortement sur les enjeux de la communauté urbaine. Du coup, pour les 3 numéros de cette année, on s’est dit qu’on allait faire des thématiques : le logement, la culture – qui est l’une des armes d’Aubry pour transformer la métropole – et un troisième numéro sur les pouvoirs locaux - publics, privés et médiatiques. Parce qu’on avait cet objectif-là, on a réussi à publier un numéro tous les deux mois, alors qu’avant, on arrivait jamais à tenir les délais. »
La Brique est, normalement, un journal bimestriel. La périodicité fluctue un peu en fonction des disponibilités des "briqueux", un collectif 8 personnes (parfois plus).
La suite à lire sur Rebellyon.