Jeux Olympiques 2024 ni ici, ni ailleurs.

SOP pour semaine olympique et paralympique, l’outil de progadande des Jeux Olympiques 2024 pour les établissements scolaire. Depuis déjà quelques temps ces semaines n’ont pas trouvé d’oppositions conséquentes. On réfléchit donc à insufler un discours contre les jeux à ce niveau et pourquoi pas relancer la dynamique après l’expulsion des jardins d’Aubervilliers.

Pour poser un contre discours lors des semaines olympique et paralympique, nous, quelques copaines, envisageons de coller autour et sur les établissements faisant ces semaines de propagande pro-JO. Une carte interactive recense tous les établissements (https://generation.paris2024.org/les_projets_sop). On a fait quelques affiches à imprimer et du coup coller/ taguer à côté de ces établissements.

D’ailleurs, c’est le moment de diffuser la mascotte anti-JO. À déposer dans des espaces collectifs, à laisser derrière toi... à diffuser partout ! Elle est prête à en découdre avec les Jeux Olympiques. Elle en a rien à foutre et emmerde bien fort les JO.

L’HÉRITAGE OLYMPIQUE
Dans quelques mois, les Jeux Olympiques de Paris 2024 vont commencer. Il y a des pubs partout, au cinéma ou dans les transports, avec des stars du foot ou du rugby. Les sponsors sortent de nouvelles collections de vêtements, les profs de sport sont invité.es à faire la promotion des JO dans leurs établissements et les lieux de culture sont subventionnés par et pour les JO. Par tous ces moyens on nous impose un évènement qui serait génial et bénéfique pour tout le monde, qu’on soit pauvre ou riche, habitant.e du 16e ou du 93, quelque soit sa couleur de peau ou son genre. Derrière l’image d’une « grande fête » à laquelle tout le monde serait invitée, la réalité est toute autre.

Tout est fait pour qu’on trouve cet événement génial et bénéfique. Ça devrait être une grande fête, où tout le monde serait invité.e,

Les JO, que ce soit en France ou ailleurs dans le monde, et quelque soit l’époque, accélèrent une logique déjà bien huilée dans les métropole. Une organisation de l’espace profitable aux promoteurs et aux riches, au détriment de la biodiversité et des habitant.es. Ce n’est pas un hasard, si la plupart des équipements et logements pour journalistes et sportif-ves sont construits dans le 93. C’est une opportunité pour conquérir des territoires, en expulsant les pauvres et en déployant des projets urbains rentables. Des espaces (foyers et d’autres logements, écoles, jardins) sont ainsi détruits. Des quartiers sont rénovés, expulsant des habitant.es ou les obligeant à aller vivre plus loin de Paris. Ils et elles seront remplacé.es par des gens plus riches et intégrés à la société, qui auront les moyens d’acheter ces logements neufs après les JO. Les JO escortés du Grand Paris Express (nouvelles lignes de transport accompagnées de gares/centres commerciaux) vont accélérer ce processus de gentrification, au profit du grand Paris.

Dans ce processus, les promoteurs immobiliers vont engranger des millions. Mais ce n’est pas seulement la construction d’infrastructures qui rapporte du fric. Les JO c’est avant tout un business, comme toute compétition sportive de cette importance. Les sponsors et le comité international olympique (CIO) vont brasser des quantités pas croyables d’argent grâce aux droits de retranscription télé, à la vente de places d’entrées et au marché des produits dérivés. Par contre, on pourra être bénévole... On pourra travailler gratuitement ou presque pour que les organisateurs puissent se faire de la marge. Les Jeux créent de l’emploi, qu’ils disent ! Mais essentiellement des emplois précaires, éphémères, dangereux, dans lesquels sont exploité.es des centaines de travailleuses et travailleurs pauvres et/ou sans-papiers.

Les JO, c’est aussi plus de flics, plus de lois sécuritaires, des caméras avec reconnaissance faciale qui resteront après 2024 et qui vont se généraliser. Ca sera encore plus la chasse aux fraudeurs du métro, aux indésirables qu’on ne veut surtout pas voir gâcher la fête à la télé, à celles et ceux qui n’auront pas l’argent pour se payer une place dans le stade.

On peut aimer le sport ou pas, aimer le pratiquer ou bien regarder les autres en faire, hors des contraintes compétitive et de genre, mais les JO, eux, incarnent une vision du sport dégueulasse. Ce qui compte, ce n’est plus la pratique sportive ou l’expérience vécue ensemble, c’est la victoire du plus fort.e, au détriment du corps et de l’esprit. Les JO c’est aussi la victoire de son pays, contre d’autres pays. Le sport devient une compétition qui permet de renforcer le sentiment national, invisibilisant les luttes d’émancipations au-delà des frontières.

CONTACT : ABASLESJO@RISEUP.NET

#JO24

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