Actuellement le Provo s’en tient, non
sans mérite, à la provocation de la police,
aux affrontements sur le Dam, aux pétards
dans les boites aux lettres. Demain, il devra
traiter la police comme un ennemi conscient,
donner l’assaut contre le palais du Dam, et
poser quelques bombes dans les boites
aux lettres du BVD. Car seules les masses
provocatrices des jeunes glandeurs sont
encore à incorporer dans le mouvement. Ce
sont elles qui constituent une opposition, et
non pas les soit-disant classes laborieuses
qui sont pieds et poings liés dans ce
système social. Les Provos sont la dernière
classe révolutionnaire des Pays-Bas et nous
reconnaissons comme Provos les beatniks,
les pleiners, les magiciens.C’est en mars 1965, à Amsterdam, que le groupe des premiers Provos se constitue autour de Roel van Duyn, un militant antifasciste et antistalinien, Rudolf de Jong, un anarchiste un peu plus vieux et déjà très connu aux Pays-Bas, Marteen Lindt, âgé d’à peine 18 ans et futur théoricien du New Amsterdam, Hans Tuynman, un beatnik qui a visité l’Europe en stop, et d’autres. La diversité des membres pose d’emblée la richesse idéologique du mouvement : libertaire, écologiste et émancipateur.
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