Malgré les restrictions générées par l’état d’urgence, les soutiens se maintiennent et s’élargissent au fil des jours et des initiatives.
Car les salarié-e-s du nettoyage ne sont pas les seuls concerné-e-s par cette lutte pour des conditions de travail dignes et respectueuses. Les habitants des quartiers s’interrogent également sur le suivi des contrats passés entre le donneur d’ordre et les sous-traitants. Certains élu-e-s prennent leur relais et sont dores et déjà intervenus au Conseil Municipal. Il est temps que tous, et en premier lieu ceux qui prétendent avoir des préoccupations sociales, demandent des comptes à la mairie de Paris au titre de la gestion des logements sociaux de la ville.
Dans cette affaire, chacun doit assumer ses responsabilités : les salarié-e-s ont pris les leurs en luttant pour le respect du code du travail, les habitants entendent aussi exercer leur droit de regard sur le bailleur. Aujourd’hui, c’est à Paris-Habitat de répondre aux interrogations des différents acteurs de ce marché. Le donneur d’ordre ne peut évidemment pas se laver les mains des irrégularités constatées dans le fonctionnement du service du nettoyage, comme dans celles des autres prestations.
A charge pour nous tous de le contraindre à s’investir dans le suivi de ce contrat ! C’est à ce titre que les acteurs du logement s’intéressent au conflit en cours : il s’agit de lutter contre l’opacité entretenue voire générée par le recours aux sous-traitants.
Le prestataire reste bien entendu au centre de ce conflit. A l’issue de l’audience intervenue ce jeudi 3 décembre, le patron refuse toute négociation avec les grévistes ! La seule proposition de la direction est l’installation de machines à laver en réponse à la revendication de la prime de salissure !
Il est hors de question de laisser les salarié-e-s du nettoyage se laisser sous-traiter plus longtemps : assez de mépris !
Décrétons l’état d’urgence social, un observatoire de la sous-traitance et une mobilisation générale des acteurs du logement contre cette exploitation indigne des salarié-e-s.