[Frontière italo-française] Ça danse à Ponte San Luigi

Lundi 10 août au soir une centaine de migrants ont été refoulés vers la France, et les activistes No Borders qui ont essayé de s’opposer ont été arrêtés et interdits de retour à Vintimille.

La nuit dernière [lundi 10 août] à Vintimille une centaine de migrants est montée sur un train pour traverser en masse la frontière italo-française. Pour beaucoup, nous les avions rencontrés samedi lors de l’assemblée No Borders qui s’est tenue à la gare, à cette occasion ils avaient pris la parole pour exprimer leur exaspération pour la situation insoutenable qui les concerne depuis des mois.

Comme prévu, la tentative de passage de frontière a échoué à cause des contrôles continuels effectués par la gendarmerie à Menton-Garavan, la première gare outre la frontière. Les migrants arrêtés ont spontanément décidé de défier le blocus et ont refusé de descendre du train.

Ils on alors étés traînés de force sur les camionnettes qui les ont reconduits au poste frontalier français de Ponte San Luigi, ou il on été enfermés dans des containers en attendant que la demande de reconduction sur le territoire italien soit acceptée par les autorités.

Cette procédure est habituellement imposée aux migrants suspectés d’arriver d’Italie, arrêtés du coté français, à cause des contrôles systématiques effectués au faciès dans les trains, les bus, les gares et les villes. Lorsque la demande de reconduction est acceptée, les migrants sont conduits au poste frontalier coté italien et par la suite emmenés par la Croix Rouge à la gare. Ceux qui ne sont pas reconduits, ils sont alors tout simplement relâchés en France. Il s’agit là d’une pratique qui n’est accompagnée d’aucune formalité juridique, c’est pourquoi l’ASGI (Associazione per gli Studi Giuridici sull’Immigrazione) a déjà dénoncé son caractère en marge de la légalité. En effet, dans les deux cas de figure, les migrants n’ont aucune autre solution que de reprendre leur voyage, au cours duquel ils seront à nouveau arrêtés, ramenés à la frontière pour ensuite repartir et ainsi de suite.

Cette triste journée de l’absurde est bien connue par le mouvement No Border, qui a conduit assidûment des opérations de copwatching et qui essaye d’apporter un soutien en étant présent auprès des migrants enfermés dans les containers de Ponte San Luigi.

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Mots-clefs : Italie | no-border | Vintimille

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