Fac de Nanterre : Détruire un mur, construire une lutte ! [brochure]

14 années avant ce chaud printemps 2018, et surtout bien après le 22 mars 1968 et les houleuses années 70’s : la folle année 2004 ! Resto-u gratos, opérations peinture sur les murs, faux communiqués de la présidence, banquets festifs, réappropriations collectives de l’espace, mur défoncé au bélier, tracts & affiches au quotidien, feux d’artifice... Une année de lutte contre les caméras, les vigiles, le "cleanage" de l’université rouge. Contre la présidence, le projet Seine Arche et la marchandisation du savoir.
« Une entreprise de sabotage systématique de l’université » dixit Olivier Audéoud, président de l’Université en 2004...

brochure 72p A5 à télécharger :

nanterre 2004 : détruire un mur, construire une lutte ! [format page par page]
nanterre 2004 : détruire un mur, construire une lutte ! [format brochure]

au sommaire :
1/ Du campus libertaire au ghetto sécuritaire
2/ Petite chronologie de la pacification de Nanterre dans les années 2000
3/ Archives de la lutte contre le mur (2002-2004)

Intro :

En pleines commémorations de Mai 68, et alors qu’on envoie, en même temps que les blindés sur la ZAD, les CRS pour tenir des conseils d’administration sous protection, qu’on interdit les coordinations étudiantes de lutte après s’être si longtemps revendiqué de l’héritage de 68 au point de faire venir Cohn Bendit dans son conseil d’administration au titre de personnalité extérieure, quand enfin, d’autres, appellent à continuer l’oeuvre des Enragés de Nanterre et du 22 mars en bordélisant le fossoyage historique de cette brèche provoquée par les plus grandes grèves ouvrières du XXe siècle, et provoquant une peur panique pour la classe au pouvoir, cette introduction se voudrait une maigre participation à rappeler ce à quoi justement Nanterre nous appelle.

Pas de besoin d’épiloguer en tout cas : la longue lutte contre le MUR à la fac de Nanterre au début des années 2000, contre la sécurisation et la marchandisation universitaires, et contre ce mur érigé en lousdé entre deux bâtiments jusque-là ouvert de la barre des lettres, hérite de ce Nanterre révolutionnaire. Celui dont il est en partie question dans cette introduction qui rappelle quelques fondamentaux un peu oubliés de ces années 1968, et quelques parallèles bien frappants avec les luttes en cours.

En tout cas, les militants anti-MUR héritent bien plus de ces années de braise que les cadavres politiques exhumés à chaque anniversaire ou les colloques entre « anciens » et « perchés » du monde académique. Reconnaissons que Ceux du MUR ont pourtant bien trouvé quelques héritiers dans la cohorte de joyeux lurons qui préfèrent encore aujourd’hui se balader dans les grands couloirs de la barre des sciences sociales et y faire danser le président de la fac au son des tambours malgré les golgoth’ de la sécurité qui lui servent désormais de cour. [...]

Mai 68 est mort ! 2004 est mort ! Vive la révolte estudiantine de 2018 !

Note

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Localisation : Nanterre

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