Vendredi 10 août
Les Baras se sont installés dans un ancien bâtiment de Pôle Emploi, laissé vide, au 72 rue René Alazard à Bagnolet (métro Gallieni ou Porte des Lilas).
Vendredi 8 août, 15h
Les flics sont passés au campement sous le pont de l’autoroute et ont menacé de renvoyer les CRS si le collectif ne partait pas.
- Les résumés des derniers événements, en texte et en photos, ont été rajoutés au blog d’Yves Pagès qui avait déjà raconté la journée de l’expulsion.
Cette mise en scène humiliante a duré presque une heure, sous bonne garde, des cordons de robocops et malabars avec brassard faisant face à la petite foule des témoins demeurés dans les parages. Dont un conseiller du maire de Bagnolet, soupirant avec une hypocrisie désarmante : « Merde, c’est pas ça qu’on voulait ! » Des inconnus s’étaient déjà chargés de lui répondre… sur un panneau de propagande municipale, en face de son bureau.
Jeudi 7 août, 23h
Communiqué du collectif des Baras :
Grande répression policière contre les Baras à Bagnolet
Suite à l’arrêté du maire de Bagnolet, vers 15 h, les CRS sont venus chasser le Collectif Baras de leur campement devant la mairie de Bagnolet, leur laissant seulement une demi-heure pour prendre leurs affaires.
Faute de proposition d’hébergement par la Mairie, ils s’y étaient installés après avoir été expulsés du squat avenue Gallieni à Bagnolet, le samedi 2 août.
Les Baras se sont rassemblés sous l’échangeur autoroutier en face du métro Gallieni suivis par les CRS qui très vite les ont encerclés jusqu’à plus de 20h, ainsi que les militants, les soutiens, les personnes solidaires qui les accompagnaient.
Ensuite, grand renfort impressionnant de CRS casqués, de policiers nationaux et de la BAC juste pour des sans-papiers qui ne demandent qu’à travailler et à être logés !
75 personnes ont été embarquées jusqu’au commissariat régional rue de l’Évangile, Paris 18e, et ont été libérées vers 22h.
Le Collectif Baras reste dormir cette nuit sous cet échangeur. Sans parler de la loi de réquisition de bâtiments vides que la Mairie ne veut pas appliquer, Monsieur le Maire n’a même pas voulu ne serait-ce qu’ouvrir un gymnase pour que les Baras puissent avoir au moins un abri et accès à des sanitaires !
Régularisation des Baras et de tous les sans-papiers !
STOP aux expulsions et à la répression policière !
Jeudi 7 août, 16 h
Expulsion en cours. Les CRS sont arrivés devant le campement. Appel à soutien urgent devant la mairie M° Gallieni.
Mardi 5 août
Un arrêté municipal de quitter les lieux a été placardé ce midi.
Dans un communiqué, le maire PS de Bagnolet explique demander l’évacuation du campement car « le libre accès des bagnoletais et des employés communaux à leur hôtel de Ville doit être assuré », et renvoie ses responsabilités en matière de relogement à la préfecture.
Dimanche 3 août
Un campement s’est organisé devant la mairie de Bagnolet. Appel à soutien, en particulier demain matin (04/08).
Un rassemblement de soutien aux Baras expulsés a eu lieu ce dimanche pour discuter des suites.
Samedi 2 août
L’expulsion redoutée a eu lieu. Une manifestation spontanée est partie à la mairie de Bagnolet.
Les forces de l’ordre ont profité d’un incendie survenu vendredi soir pour expulser ce samedi. On pourra trouver un excellent compte-rendu en images de ce qui s’est passé ici.
Comme à Calais, mais plus discrètement pendant l’été où les vacanciers s’efforcent de tout oublier, les Baras ont été expulsés, passés à pertes et profits, dilués dans les rancoeurs racistes à la petite semaine, oubliés aussi, après un coup de force prévu le 22 juillet 2014 à 6 heures du matin, du bâtiment EMERSON qu’ils ont aménagé avec intelligence et cœur comme un foyer autogéré et qui vit dignement depuis plus d’un an.
Merci de nous aider à empêcher le nouveau passage du rouleau compresseur qui élimine, évacue, réduit, étouffe, explose les collectifs, et extirpe de ce jus les vieux fantasmes xénophobes et racistes qui gagnent une grande partie de nos concitoyens en révolte !