Coagulons nos mécontentements pour que nos colères soient vraiment entendues !

Dans le secteur de l’éducation, depuis plusieurs mois et dans toute la France, des lycéen.ne.s, des étudiant.e.s, des personnels de
maternelle, de primaire, du collège, des lycées et des universités expriment leurs mécontentements contre :

• Parcoursup, La réforme du bac, la réforme du lycée,
• Le dédoublement des CP et CE1 à moyens constants,
• Mise au pas de la voie professionnelle pour adapter toujours plus la formation aux exigences du patronat,
• Les baisses de moyens alloués à certains établissements,
• L’absence de mesures pérennes pour remplacer celles des anciennes ZEP au lycée,
• La suppression de dispositifs d’accompagnement des élèves handicapé.e.s, notamment sur Parcoursup,
• L’absence d’investissement à la hauteur de l’augmentation du nombre d’élèves,
• La précarité de certains postes ainsi que la baisse générale de pouvoir d’achat.

Au-delà des colères légitimes, c’est la qualité des services qui se dégrade, la surcharge de travail qui devient la norme, et les inégalités de traitement qui se renforcent. Finalement ce sont nos droits que nous perdons, tant chez les personnels que chez les élèves et étudiant.e.s !

Le mouvement s’est généralisé dans les universités et localement des établissements ont connu des mobilisations exemplaires. De nombreuses actions, grèves et manifestations ont déjà eu lieu depuis plusieurs mois, dans tous les degrés de l’éducation ; des actions et manifestations ont été menées en convergence avec d’autres secteurs en lutte.
Les journées de grève et de manifestation interprofessionnelles du 22 février et du 19 mars ont été de francs succès. (SNCF, Ehpad, hospitalier.e.s, éboueurs/éboueuses, secteur de l’énergie, fonction publique, RATP, Air France, Carrefour, personnels de l’Education nationale, juristes, dockers, La Poste, France Télévisions, Radio France, Ford, Crédit mutuel, retraité.e.s, chômeurs/chômeuses, etc.).
La seule réponse du gouvernement a été de renforcer la répression, par des interventions des forces de l’ordre toujours plus violentes.

• A.G. massives dans la plupart des villes universitaires, avec blocages ou occupations ; Remise de copies blanches à Lille en soutien aux grévistes, Actions et manifestations d’université avec le collectif Vérité et Justice pour Adama Traoré, cheminot.tes, dockers, La Poste, Air France, etc.
• Actions collectives locales de personnels (Grèves et manifestations de l’Assemblée des Précaires de l’Education IDF, de Touche Pas Ma Zep au Lycée de la Légion d’Honneur à Saint-Denis, Action de l’APSES, 20/20 politique à Nanterre, Refus de la hiérarchisation des dossiers dans certaines universités, etc.).
• Manifestations, blocages de lycées par les élèves (Perturbations dans une centaine de lycées, Blocages au Lycée Charlemagne et Jules-Richard à Paris, ou dans six lycées de Tours, Manifestation de lycéen.ne.s d’Evry, etc.).
• Occupations ou actions par les parents d’élèves et les personnels (Lycée Paul Valéry, « Nuit des écoles » à la maternelle Karl Marx de Villejuif, Manifestation parents-profs-élèves du lycée Apollinaire à Thiais, Grève au collège Mayer à Paris, Opération « collège mort » à Fontenay-sous-Bois, etc.).
• Interventions de la BAC dans les lycées (comme à Massy, à Bordeaux, à Tours) ; Interventions violentes des forces de l’ordre à Bordeaux, Lille, Grenoble, Strasbourg, Lyon, Nanterre, Tolbiac, faisant plusieurs blessés graves ; Menaces de poursuites judiciaires contre les grévistes.

Le 3 mai, un appel à la grève a été déposé par des syndicats de l’éducation (SNES-FSU, SNEP-FSU, CGT éduc’action, SUD éducation). L’Assemblée Générale Education Ile-de-France inter-établissements s’est réunie une dizaine de fois, dans le but d’offrir un espace de débat et de prise de décisions pour tous les établissements scolaires et universitaires de la région Ile-de-France. Elle appelle à la grève et à la manifestation du 3 mai ainsi qu’à une nouvelle Assemblée Générale après la manifestation, à 18H à la Bourse du Travail de Paris (Annexe Varlin), dans l’optique, notamment, de coordonner les propositions d’actions des différentes A.G. du matin.

Il est temps de passer à la vitesse supérieure, en coagulant davantage nos mécontentements pour être vraiment entendu.e.s, et pourquoi pas en préparant enfin une grève reconductible dès le 4 mai, comme le propose le Collectif des professeurs de philosophie d’Ile-de-France !
Venez proposer vos modalités d’action !

Que vous soyez parents d’élèves, lycéen.ne.s, étudiant.e.s, personnels de maternelle, du primaire, du collège, du lycée ou des universités, contractuel.le.s ou titulaires, syndiqué.e.s ou non syndiqué.e.s, nous vous invitons à l’A.G. Education IDF le 3 mai à 18H à la Bourse du Travail de Paris (Annexe Varlin – 29 boulevard du Temple, M° République)

Maternelles, primaires, collèges, lycées, facs, Coagulons à l’A.G. Education IDF inter-établissements le 3 mai à 18h à la Bourse du Travail de Paris !

ag.educ.paris@gmail.com