Des moyens pour la santé, contre leurs lois liberticides : rassemblement et marche dans le 20e arrondissement

Face à la pandémie, contre la politique du gouvernement, le 20e refuse les mesures liberticides et exige des moyens pour la santé ! Rassemblement mecredi 9 décembre à 18h30 devant l’hôpital Tenon pour une marche dans notre arrondissement.

Depuis des mois, nous connaissons une pandémie qui frappe l’ensemble des pays et des sociétés à l’échelle mondiale. Le niveau de contamination du virus SARS-CoV2 est très important et provoque un engorgement très rapide des services de réanimation dû à la détresse respiratoire causée dans certains cas par la maladie.

Au printemps dernier, nous avons connu un confinement quasi-total qui devait stopper la progression du virus et permettre de gagner du temps pour organiser le système hospitalier et ouvrir des lits de réanimation. Il n’en a rien été.

Au contraire, la situation dans les hôpitaux s’est largement dégradée, avec des démissions, des arrêts maladie, et aucun moyen supplémentaire. Sans surprise, la deuxième vague frappe durement ce service public.
D’autre part, rien n’a été fait dans le monde du travail, à l’heure où nombre d’entreprises et de services publics, à commencer par l’éducation, continuent de tourner. Les protections, masques et gel, sont en nombre insuffisant, les personnels de nettoyage sont souvent en sous-effectif, les arrivées et départ au travail n’ont pas été échelonnés afin de désengorger les transports en commun.
Pire, les plans de licenciements se multiplient, les attaques sur les congés, le temps de travail, la rémunération également, tandis que l’expulsion massive de locataires en difficulté s’annonce pour 2021 et 2022.

Parallèlement, le gouvernement mène une politique autoritaire et liberticide, pour faire « accepter » sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire et pour prévenir toute volonté de contestation. On l’a vu ces dernières semaines avec la répression des jeunes devant les lycées, les pressions allant parfois jusqu’au sanctions contre les enseignant-es ou encore la chasse aux sans-papiers. La répression est même consacrée en politique d’État : vote de la loi « sécurité globale » qui est une entrave majeure à la liberté d’expression et de la presse et qui donne carte blanche à la police pour frapper, gazer et mutiler ; loi dite « séparatisme » qui stigmatise les musulman-es de France en construisant un supposé ennemi de l’intérieur ; criminalisation des mouvements universitaires.

Nous, organisations syndicales, politiques, associatives, collectifs du 20e arrondissement de Paris, nous nous opposons au cours autoritaire du gouvernement. Nous dénonçons une gestion de la crise sanitaire qui n’avantage que le grand patronat et les actionnaires. Nous défendons toutes les mobilisations, dans le monde du travail et la jeunesse, en solidarité avec les personnes migrantes, des femmes, qui visent à obtenir plus de droits et à protéger la population face à la maladie, à développer et renforcer les services publics, en particulier la santé et l’éducation, le logement social, mais également à combattre les mesures liberticides et répressives, et celles qui renforce la précarité.

C’est pourquoi nous revendiquons :

  • Un plan d’embauche massif dans la fonction publique hospitalière et l’ouverture immédiate de 100 000 lits ;
  • Des mesures de soutien et des solutions de relogement pour les femmes victimes de violences ;
  • Un recrutement massif de personnels à commencer par le recrutement des candidat-es inscrit-es sur la liste complémentaire et la fin des contrats précaires dans l’Éducation nationale ;
  • L’arrêt de tous les plans de licenciements et le maintien des salaires ;
  • La fourniture par l’État de masques, gels hydroalcooliques, et protections adaptées, gratuitement et en nombre conséquent à l’ensemble de la population ;
  • Le retrait des lois « sécurité globale », « séparatisme » et LPR et l’arrêt des poursuites contre les militant-es du mouvement social ;
  • La régularisation immédiate de tout-es les sans-papiers ;
  • * La réquisition des logements vides, l’effacement des dettes de loyer et l’arrêt des procédures d’expulsion ;

Pour porter ensemble ces exigences sociales et démocratiques, nous appelons l’ensemble de la population à se rassembler le mercredi 9 décembre à 18H30 devant l’hôpital Tenon pour une marche dans notre arrondissement.

Note

Premiers signataires : Collectif CIVG Tenon, Collectif Sans-Papiers 20e, Droit Au Logement, FASTI, MRAP 19-20, UJFP Île-de-France, 20e solidaire avec tou.te.s les migrant.e.s, CGT Tenon, CNT-STE 75, SNUipp-FSU 75, Sud Éducation 75, Sud Tenon, Ensemble 20e, France Insoumise 20e, NPA 20e, PCF 20e, PEPS,…

Localisation : Paris 20e

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