Dernière semaine pour participer au #concours #ExpulseTonCollomb

Produisez une affiche, participez au concours !
Il suffit d’utiliser le générateur d’affiches ou de poster un visuel de votre fabrication et de le publier sur Twitter avec les deux mots-clés #ExpulseTonCollomb et #Concours

Au bout d’un moment, nous avons décidé d’appeler les choses par leurs noms : « grilles de la honte » sous le métro aérien, « mobilier anti-exilés » au milieu des trottoirs et sur les bouches d’aération, « accueil de merde » et maintenant cet autre constat : « le FN en marche », et cet appel : « expulse ton Collomb » !

Nous ? Des riverain-es du nord-est de Paris qui, face au désastre humanitaire qui se jouait au pied de nos immeubles, avons improvisé : distribution de duvets et de petits-déjeuners, logement chez l’habitant des mineurs isolés, maraudes de nuit et cours de français… des solutions temporaires qui durent depuis plus de deux ans faute de vraies politiques d’accueil.
En réalité, nous nous épuisons à « faire un travail formidable » – dixit Anne Hidalgo – pendant que cette dernière ainsi que l’État renoncent à mettre en œuvre, ne serait-ce qu’a minima, les textes en vigueur en matière d’accueil et d’asile. Au contraire, Mairie et État organisent sur le terrain une politique de suspicion et de harcèlement, économiquement absurde, qui met en danger la vie d’autrui. Ils exercent, via la police notamment, une répression d’une violence sans égale (confiscation des sacs de couchage, lacération des tentes, parfois refus aux associations de distribuer des vivres, etc.), et le plus souvent illégale – comme le rappelle régulièrement le Défenseur des Droits, Jacques Toubon.

Nous n’étions pas tou-tes politisé-es mais assurément nous le sommes devenu-es au contact quotidien des situations intolérables que cette politique de non accueil engendre. Se méfier des discours, appeler les choses par leur nom : telle est désormais notre position face à un gouvernement qui dissimule sous de belles formules des mesures sans cesse plus violentes et liberticides à l’égard des exilé-es comme de celles et ceux qui les aident.

S’agissant de Gérard Collomb, les qualificatifs d’homme de gauche et d’humaniste dont il s’affuble ne trompent personne. Toutes les associations conviennent, au contraire, que son projet de loi fait miroiter un asile de qualité mais un asile qui ne sera dans les faits accessible pour personne. Ce que prévoit M. Collomb, en effet, c’est de donner les moyens à la police d’arrêter, d’incarcérer et d’expulser tout demandeur d’asile potentiel avant même qu’il ait le temps d’en faire la démarche. Autant dire que si la France a déjà détourné le regard en refusant de se préparer à l’afflux récent mais prévisible de réfugiés, avec le projet de loi Collomb elle se déshonore plus gravement encore, et ce dans une quasi indifférence mises à part les acclamations du Front National… un comble quand on sait que nombre d’entre nous avons dû voter Macron pour éviter Le Pen…

Gérard Collomb est aujourd’hui le parangon du renoncement politique face aux haines de quelques-uns, le symbole du cynisme devant ce qui est bel et bien une violation des conventions internationales et du respect des droits humains, le symptôme d’idées rances qui petit à petit nous sont présentées comme celles de toute la France. Nous refusons cette duplicité qui nous fait honte ! Il est temps de faire entendre d’autres voix, celles de tous les collectifs et associations qui sur l’ensemble du territoire, de Calais à Nice en passant par Paris, nourrissent, hébergent, soignent et accueillent. Il est temps que notre France regarde les choses en face et expulse son Collomb !

Rejoins le site expulsetoncollomb.org et, toi aussi, crée ton affiche #ExpulseTonCollomb. Il suffit d’utiliser le générateur d’affiches ou de poster un visuel de ta fabrication et de le publier sur Twitter avec les mots-clés #ExpulseTonCollomb #Concours

Note

Par un collectif de riverain-e-s solidaires du nord-est de Paris

Localisation : Paris

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