
Après avoir facilité les licenciements par ordonnances (plafonnement des indemnités prud’hommales, simplification des règles qui encadrent les licenciements économiques collectifs), supprimé 260 000 emplois aidés (occupés à 70% par des femmes !) le gouvernement annonce une nouvelle réforme de l’assurance chômage. Licenciements facilités, recours facilités à l’intérim et au CDD, flicage accru des chômeur-euses : alors que seulement 42% des sans-emplois sont indemnisés, c’est à un plan de précarisation générale et de déqualification du travail que nous, prolétaires, devons faire face.
Les capitalistes nous licencient et leur État nous presse de retrouver du travail : déqualifié, sous-payé, à temps partiel ou tout simplement merdique. 6,7 millions d’inscri.tes à Pôle Emploi, 5 millions de travailleurs à temps partiel (dont 80% de femmes), plus les RSAstes : la catégorie des chômeur.euses qui travaillent avec une activité réduite augmente à l’inverse de la catégorie de celles et ceux qui n’ont aucun travail du tout. Les femmes sont spécialement touchées par cette forme de chômage avec travail : elles touchent des indemnités en moyenne 25% inférieures à celles des hommes (elles représentent 70% des travailleurs pauvres). Pour certaines familles monoparentales ces allocations sont indispensables pour vivre.