Grèce : Contre l’emprisonnement du co-fondateur de Rouvikonas

Une cagnotte est mise en place afin de venir en aide au collectif anarchiste grec Rouvikonas qui fait face à, entre autres, 200 000 € d’amende et 25 000 € de frais de justice pour ses actions d’envahissement, de sabotage et d’occupation, comme la destruction de fichiers des personnes surendettées ou le blocage des négociations avec la Troïka.

Giorgos Kalaitzidis, un des membres les plus exposés du collectif anarchiste grec Rouvikonas vient d’être condamné à payer 3 000 euros d’amende sous peine de quoi il sera emprisonné pour 1 an et 4 mois.
Cette somme qu’il n’est pas en mesure de payer s’ajoute aux 56 mois de prison qu’il cumule. Au total, le groupe est submergé par 200 000 euros d’amende, 25 000 euros de frais de justice, 528 mois de prison (44 ans) et les condamnations continuent de pleuvoir.

Un soutien financier à la hauteur de leur engagement peut mettre en échec la répression étatique. En effet, leur solidarité offensive existe grâce à nos réseaux d’entraide parvenant à annuler certaines des peines qui les menacent. Notre objectif est d’atteindre au moins 10 000 euros supplémentaires [1].
Ce soutien est aussi bien financier que politique : même si vous n’avez pas les moyens de participer au pot commun, diffuser cet appel sur vos réseaux est essentiel à sa réussite.

https://www.lepotcommun.fr/pot/mjj83sy2

Pour ceux qui ne les connaissent pas, Rouvikonas s’est formé en 2013 durant la crise financière. Si iels œuvrent à l’origine en tant que collectif de soutien aux prisonniers politiques dans les manifestations, iels ont rapidement élargi leurs combats à l’envergure des oppressions étatiques.
Composé de soudeur·euse·s de chantier, électricien.ne·s, instituteur·rice·s, serveur.euse·s, libraires, jardinier.ère·s, infirmier.e·s, marin·e·s, éducateur.rice·s spécialisé·e·s, étudiant·e·s en philo, iels s’attaquent aux politiques mafieuses de l’État et des lobbys.
À travers la propagande par le fait, iels cumulent aujourd’hui plusieurs centaines d’actions [2] d’envahissement, de sabotage, d’occupation… Parmi elles : la destruction du fichier des personnes surendettées en Grèce, celle du bureau de privatisation du bien commun, le blocage de négociations avec la Troïka, plusieurs intrusions au Parlement et dans d’autres lieux de pouvoir. Par exemple, le 22 avril dernier, iels ont aspergé de peinture rouge la façade de l’ambassade de France pour dénoncer la répression des grévistes, des zadistes, des étudiant·e·s, des migrant·e·s, des précaires ainsi que les bombardements en Syrie.
Suivant cette logique de lutte aux échelles locale et globale, en décembre dernier iels lançaient un appel international à une journée d’action simultanée anticapitaliste et antifasciste, contre les politiques d’austérité et la destruction de l’environnement.

Notre soutien doit être aussi radical et sans frontière que leur réponse aux urgences sociales et climatiques.

« Si vous ne trouvez pas de solution c’est que vous n’en avez pas créé » - Giorgos

Notes

[1Fin février, un convoi solidaire en provenance de France, de Suisse et de Belgique a apporté un important soutien financier à Rouvikonas, mais cette forte somme a entièrement été utilisée le mois dernier par le groupe pour éponger une partie de ses dettes.

[2Pour plus de détails sur les actions de ROUVIKONAS :
https://www.youtube.com/watch?v=342ZzVVCm70
https://www.facebook.com/rouvikonas/
– avec Γιωργος Καλαϊτζίδης.

Mots-clefs : austérité | justice | Grèce | répression

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