Ces étudiant-e-s sont en colère : leur réaction va vous surprendre !

Nous appelons les étudiant.e.s de toutes les facs mobilisées à prendre la rue de toutes les manières ce jeudi 7, avec les lycéen.ne.s, avec les secteurs en lutte organisés en parallèle des centrales syndicales, et à intensifier les dynamiques de rupture avec le monde capitaliste.

Le jeudi 7 juin, les lycéen.ne.s de 70 établissements partout en Île-de-France appellent à prendre la rue à 12h à St Michel, contre la procédure de non-admission de Parcoursup, et à rejoindre ensuite la manifestation inter-professionnelle à Austerlitz. Nous jugeons nécessaire d’élargir cet appel aux étudiant-e-s, dont la mobilisation entamée depuis maintenant plusieurs mois a été un des moteur du mouvement.

Après plusieurs mois consacrés à écrire des lettres de motivation, à passer des entretiens et à se plier tant bien que mal aux exigences de l’algorithme, la rage ne sera clairement pas calmée par le bac approchant. Notamment dans les lycées de banlieues où la plateforme est devenue le symbole
extrême de la sélection sociale. L’été s’annonce marqué par l’angoisse et la rentrée charriera avec elle son lot d’étudiant.e.s sans facs et débouté.e.s de partout.

De leur côté, les étudiant.e.s mobilisé.e.s, après le pic d’occupations massives des facs et la densification du mouvement, se sont désormais diffusé.e.s dans l’espace social. Nous allons d’occupations en piquets de grèves, de réunions inter-professionnelles en rassemblement de soutien à des syndicalistes mis.es à pied, de blocages de partiels en futures manifs sauvages … De nouvelles alliances se multiplient et cherchent à sortir la lutte des revendications sectorielles, pour inscrire une opposition sociale large contre l’appropriation capitaliste de toutes les franges de nos existences.

Depuis son élection, Macron intensifie l’offensive anti-sociale, autoritaire et répressive. Les secteurs en luttes ne se comptent plus (cheminot.e.s, postièr.er.s, collectifs de quartiers, travailleur.ses du social, hospitalièr.er.s, grévistes des catacombes, de Mcdo, de Vélib, de l’énergie, collectifs de migrant.e.s, de sans papiers, parents d’élèves, zadistes…). Prenant acte, malgré ces énergies, de l’échec stratégique volontaire des centrales syndicales depuis le début du mouvement, plusieurs de ces secteurs en lutte se sont réunis à l’EHESS occupée pour élaborer ensemble, en autonomie, la suite de la mobilisation. L’objectif est de se donner la force de gagner, de diffuser la grève, de généraliser les luttes.

La manif du 7 pousse largement en ce sens, avec pour ambition de déborder les centrales, de ne pas leur laisser dicter le tempo de la lutte. Il ne s’agit plus de se « réserver » pour une lutte future, mais de pousser dès maintenant à un combat continu, à un accroissement de nos forces à la base, sans délégation, sans compromission.

Nous appelons donc les étudiant.e.s de toutes les facs mobilisées à prendre la rue de toutes les manières ce jeudi 7, avec les lycéen.ne.s, avec les secteurs en lutte organisés en parallèle des centrales syndicales, et à intensifier les dynamiques de rupture avec le monde capitaliste.

Localisation : Paris

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