Bure : Tout le monde déteste les voitures de police

Petite pensée de Meuse pour nos ami.e.s inculpé.e.s parisien.ne.s

Qui parmi nous pour oublier ce joli 18 mai 2016 ?
Si nous l’avons vécu de près, nous avons gardé au cœur l’odeur des cendres du vieux monde.
Si nous l’avons vu et revu sur des écrans interposés, les flammes dévorant la carcasse d’une voiture sérigraphiée sont restées collées à nos rétines.
Mais ce qui ne nous a surtout pas quitté, un an après, c’est la rage. Celle qui nous prend aux tripes à l’idée que des ami.es et des personnes que nous avons côtoyées des mois durant à l’avant de cortèges noirs de colère croupissent aujourd’hui en prison.

En ville comme à la campagne, quai de Valmy ou dans nos petits villages meusiens, la répression qui nous frappe est toujours aveugle et féroce. Elle est la vengeance de ce monde que nous combattons car nous le haïssons de part en part.

En soutien à toutes les personnes mises en cause, inculpées, incarcérées ou inquiétées de près ou de loin par cette affaire dite « de la voiture brûlée », nous avons fabriqué avec du carton et de l’amour cette reproduction (presque à l’identique) ;

Montée sur un chariot, nous l’avons baladée au nez et à la barbe des dizaines de gendarmes mobiles déployés ce jeudi 18 mai dans le village de Mandres-en-Barrois, près de Bure. Ils ont tenté en vain de nous la voler, de la détruire à coup de bottes, soucieux de ce qu’elle pouvait contenir. Ce n’est qu’une fois enflammée et lancée à travers leurs lignes qu’ils ont pu mettre la main dessus alors que la foule masquée saluait la percée d’un « joyeux anniversaire » repris en cœur.

En soutien à Kara, Nico et Krème
En soutien à tout.es les autres qu’ils ne trouveront jamais !

ABC

Mots-clefs : police | Bure

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