Blocages des collèges Henri Matisse et Flora Tristan le jeudi 23 janvier
Blanquer débloque, les enseignant.e.s bloquent. À Paris, après les collèges Colette Besson vendredi 10 janvier, Robert Doisneau lundi 13, Jean-Baptiste Clément mardi 14, le collège Gambetta (20e) mercredi 15, les collèges Pierre Mendès France, Guillaume Budé jeudi 16, le collège Jean Perrin vendredi 17, le collège Edouard Pailleron lundi 20 janvier, le collège Françoise Dolto mardi 21 et le collège Claude Chappe le 22, c’est aux collèges Henri Matisse et Flora Tristan qu’ont eu lieu deux blocages le jeudi 23 janvier.
Lors de ce blocage qui ne visait que les personnels de l’établissement et qui s’est déroulé dans un climat pacifique, bon enfant, plusieurs soutiens ont été exprimés par les parents et les habitants du quartier.
À Henri Matisse et à Flora Tristan ce matin, 23 janvier, 60 enseignant.e.s venu.e.s de 14 établissements et écoles de l’est parisien ont participé aux deux piquets.
À Flora Tristan, piquet efficace : à 8h03, les élèves ne sont pas entrés et ont été renvoyés chez eux faute de personnels pour assurer leur encadrement et leur sécurité.
À Henri Matisse, le piquet a dû être rétabli après la pause de midi. Le principal a finalement suspendu les cours et a déclaré impossible la reprise des cours jusqu’à la fin de la journée. Les enseignant.e.s ont été « incité.e.s » à envoyer des activités pédagogiques via PCN.
12 piquets de grève bloquants depuis le 10 décembre qui catalysent déjà d’autres blocages imminents et entraînent les collègues dans une grève reconductible, visible, offensive et efficace.
Nous continuons de dénoncer la volonté du Ministère de minimiser la mobilisation générale des personnels de l’Éducation Nationale engagés contre la réforme des retraites depuis le 5 décembre 2019.
Alors que le contexte n’a jamais été aussi conflictuel, M. Blanquer affirme , sans scrupules, que 99, 9 % des enseignant.e.s approuvent la réforme des retraites.
Nous tenons à clamer haut et fort notre opposition à ce projet régressif qui, s’il s’applique de façon mécanique, va porter un coup fatal à notre profession et à l’éducation nationale dans sa globalité.
Nous affirmons qu’en refusant la fermeture des établissements bloqués pour des questions de sécurité, le rectorat et les directions se rendent complices du gouvernement qui tend à minimiser un mouvement qui se structure, s’amplifie et s’organise. Les AG qui se tiennent chaque jour témoignent d’une volonté unanime d’étendre la contestation et de continuer à mener ces blocages.
Nous appelons l’ensemble des personnels à se mettre en grève afin de participer activement à ces actions bloquantes. Par ailleurs, c’est au sein des AG locales de fin de blocage que s’exprime un souffle citoyen et démocratique.
Nous exigeons le retrait de ce projet de contre-réforme des retraites !