Appel à une discussion publique pour un chantier collectif d’analyse de classe

Délocalisations, restructurations, uberisation, le capital ne cesse de se renouveler et muter, tel un incroyable virus dont la mortalité est plus qu’avérée. Ces mutations s’effectuent de crise en crise à vitesse grand V et s’accompagnent actuellement d’une atmosphère politique délétère en France comme dans le monde. Un débat qui aura lieu le vendredi 19 novembre au CICP ( 21ter Rue Voltaire, 75011 Paris).

Mais si ces restructurations sont appréciées par les éditorialistes des Echos ou de BFM business comme des abstractions distrayantes, elles ont de réels impacts dans la société et sur nos vies. La précarisation du travail et la segmentation toujours plus importante du prolétariat ont des conséquences non seulement sur les conditions de vie des prolétaires, mais également sur les rapports sociaux qui en découlent et qui induisent des normes différentes à la consommation, au capital culturel, à l’urbanité ou à la vie de famille . Cette sociologie laisse l’image d’un prolétariat totalement fragmenté et trouble l’analyse de classe. À entendre certains, le prolétariat n’existerait plus, engoncé dans une restructuration permanente et fractionné en centaines de micro classes ne pouvant communiquer entre elles. Si une partie de ce constat est réel, en tant que révolutionnaires, nous restons convaincus que malgré des divisions profondes, les prolétaires partagent toujours une condition qui les réunit : leur place dans l’appareil de production, en bas de l’échelle, producteurs des richesses de ce monde.
Il n’est pas question ici de nier les spécificité ni les rapports de domination internes aux classes laborieuses, mais c’est en partant de cette volonté unitaire que nous posons les questions : où en est le prolétariat aujourd’hui ? Comment est composée cette classe et quelles sont les conséquences de la précarisation du travail ? Comment intervenir au sein d’un prolétariat morcelé ? Qu’est ce que la classe moyenne dont tout le monde se réclame ? Une réalité des rapports de production ou une chimère destinée à effacer le mot prolétariat ? Quelle est la place des travailleurs du service public, très attaqués en ce moment ? Comment analyser certains secteurs féminins du prolétariat comme ceux du care ?

Autant de questions auxquelles il nous faut trouver des réponses pour pouvoir alimenter nos interventions, dans un moment de grande confusion politique et pour nous permettre ainsi de voir plus clair dans les luttes qui continueront à agiter l’occident ces prochaines années.

Pour esquisser un débat de cet ordre, et un chantier collectif ouvert, nous vous invitons le vendredi 19 novembre 2021 à 19h au CICP, 21 ter rue Voltaire, Paris XIe.

Le groupe Île-de-France de l’Organisation Communiste Libertaire
oclidf@riseup.net
https://oclibertaire.lautre.net/

Localisation : Paris 11e

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