En Juin 2015, le Ministère de l’Intérieur, avec la collaboration du Préfet des Alpes-Maritimes, a décidé de restaurer une frontière physique à Menton-Vintimille. Chaque jour, ce sont entre 80 et 100 personnes qui sont arrêtéEs arbitrairement, emmenéeEs à la police aux frontières restaurée dans anciens locaux des douanes françaises avant d’être remis aux polices italiennes. En pratique, ce sont des expulsions forcées du territoire français sans que les personnes arrêtées bénéficient des minimums de garanties, à savoir avoir la présence d’interprètes au cours des auditions, l’assistance d’un avocat ou d’un agent de l’OFPRA. Chaque jour, ce sont aussi des personnes qu’on ne peut expulser vers l’Italie qui sont relâchées jusqu’à la prochaine arrestation.
Face à ces méthodes racistes, injustes et indignes, les migrantEs sont entréEs en résistance et ont occupé les rochers à la frontière. Rejoints par de nombreux soutiens françaisEs, italienNEs et d’autres pays d’Europe, le Presidio Permanente No Border Ventimiglia est né. Chaque jour, ce sont des migrantEs qui rejoignent le camp où EllesIls ont trouvé un lieu libre de la présence policière, un lieu de repos et d’organisation pour lutter contre la fermeture de la frontière.
Cet été, la répression a monté en intensité.
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