Appel à mobilisation pour un lycéen menacé d’expulsion du Foyer

Idriss, lycéen qui a obtenu un titre de séjour en avril grâce à la mobilisation se trouve en menace d’expulsion de la part des Urgences Jeunes.

Idriss, lycéen qui a obtenu un titre de séjour en avril grâce à la mobilisation se trouve en menace d’expulsion de la part des Urgences Jeunes.

Il a passé une année avec une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français), il a gagné au tribunal administratif et, malgré le recours de la préfecture qu’il a reçu, il avait été pris en charge par l’assistance sociale de la marie du XXe arrondissement.

Il a été placé dans un foyer de jeunes, géré par Urgences Jeunes. Depuis toujours, il a confirmé avec les assistantes sociales et avec son lycée qu’il voulait finir ses études au Lycée Camille Jenatzy (où il est en terminal), continuer sa carrière d’arbitrage à la Fédération Française d’Arbitrage (voir l’émission de Les Pieds sur Terres ici :) et afin de garantir son indépendance économique. Il a trouvé un job étudiant en été et pendant les vacances d’octobre. Idriss est conscient de la difficulté de trouver un patron en alternance, et du fait que ses résultats académiques au LP Camille Jenatzy sont excellents, ses professeurs lui ont conseillé de continuer pour avoir son BAC dans les meilleures conditions. Le « tout en alternance » avec le secteur privé ne garantie pas l’obtention des diplômes. Les entreprises n’embauchent pas si facilement et la poursuite des études après le travail est très difficile et les résultats sont généralement inférieurs. Il veut avoir la possibilité de poursuivre sa carrière dans l’arbitrage français, car c’est son talent et il le démontre tous les weekends partout en Île-de-France. Il s’est aussi engagé à former des jeunes dans un club de football, travail communautaire qu’il fait une ou deux fois par semaine comme bénévole. Jusqu’à l’arrivée au foyer, tout se conciliait sans difficultés.

Or le directeur d’Urgence Jeunes lui met la pression, avec des propos menaçants et irrespectueux, pour qu’il abandonne ses études et quitte l’arbitrage, facteurs d’intégration qui lui ont fait gagner au tribunal, reconnu par le rapporteur public et la juge, un titre de séjour "vie privé et familiale". Le Proviseur du lycée Camille Jenatzy a même proposé à Urgences Jeunes un déblocage des fonds d’aide social afin de l’aider économiquement, mais ce directeur refuse catégoriquement et ne veut pas parler avec l’institution éducative. Le mépris de ce directeur d’une structure publique vis-à-vis du Chef d’établissement et vis-à-vis d’Idriss est intolérable. Nous devons le combattre ensemble.

Ce personnage ne doit pas gérer les jeunes en difficultés. Il met en péril tout l’investissement précédent avec ce jeune de la part des institutions du même État. Urgence Jeune veut faire de lui un esclave, un ouvrier précaire et sans diplôme, sans avenir, sans aucune passion, arrêter sa scolarisation. Voilà une institution d’accueil financée et soutenue par ce gouvernement. Comment peut-on finir une année de terminale sous ces contraintes ?
Difficile s’il n’avait pas le support de ses professeurEs et de la société civile. Difficilement s’il n’était entièrement conscient de ses droits et de sa dignité. Nous allons combattre ensemble pour l’aider, car demain il y encore 15 lycéens comme lui dans la rue, avec tout le mépris de ces institutions et de l’État.

Cette institution censé héberger les jeunes en situation d’urgence veut détruire tout l’effort du système éducatif, du milieu sportif national, ainsi que de l’aide de la société qui a entouré Idriss depuis longtemps. Dans un temps politique où le gouvernement français ne cesse pas la persécution des jeunes, nous vous invitons à une mobilisation demain, lundi 17, à 9h chez les Urgences Jeunes du 14e arrondissement afin d’éviter l’expulsion d’Idriss de son foyer de relais social.
Il faut qu’il puisse rester là-bas toute l’année, surtout en hiver !
Il ne veut ni aller dans un autre foyer, ni devenir nomade d’un endroit à l’autre pour l’incapacité de ces structures à prendre en charge les jeunes en difficultés. Si ces structures sont incapable d’assurer les conditions minimums des droits de l’enfance et de la personne, il faut qu’on les attaque et qu’on propose la vraie autogestion de ces foyers (au vue de l’incapacité de l’État à faire ce qu’il dit garantir).

Rendez-vous URGENT

LUNDI 17 NOVEMBRE 2014, 9h
CHRS URGENCE JEUNES
10 RUE ALPHONSE DAUDET
75014

Amenez vos pancartes, banderoles, mégaphones, etc.

Localisation : Paris 14e

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