AG/Meeting Public-Privé-Gilets jaunes-Jeunes

La phase de lutte du 20 avril au 9 mai ne doit pas rester sans lendemain, c’est pour cela que nous proposons que se tienne le 9 mai au soir une AG/meeting qui élabore et contribue à la construction de ce tous ensemble.
Le 9 mai, 19h30, salle Hénaff, annexe Varlin de la bourse du travail, 29, bd du Temple, 75011 Paris. Interventions de salarié·e·s de La Poste, du commerce, de l’éducation, de la logistique, de l’énergie, des télécoms, etc.

Depuis 6 mois maintenant, la mobilisation des Gilets jaunes s’est installée dans le paysage politique : leur détermination est une formidable leçon pour notre camp social ; c’est aussi un point d’appui essentiel pour toutes celles et tous ceux qui, depuis 2016 et les mobilisations contre la première loi Travail, sont convaincus que l’explosion sociale est devant nous.

Oui, les grèves et les manifestations de 2016 ont ouvert une séquence de luttes quasiment ininterrompues depuis : étudiant·e·s et lycéen·ne·s contre la sélection, travailleur·euse·s contre la casse du Code du travail et pour la défense de leurs conditions d’existence, nuit-deboutistes sur les places, quartiers populaires contre les crimes policiers et pour la vérité et la justice… La jeunesse a occupé les rues pour l’urgence climatique ; les cheminot·e·s, hospitalier·re·s, gazier·re·s, postier·e·s, employé·e·s de McDo, travailleur·euse·s du social, chômeur·euse·s, retraité·e·s, etc. ont eux battu le pavé, grévé, occupé, bloqué, revendiqué.

Les Gilets jaunes sont aujourd’hui une nouvelle expression de cette aspiration à une société qui ne soit pas le règne de l’exploitation, mais elles et ils représentent plus : par sa détermination, son refus de se soumettre à l’autorité de l’État, son besoin de ne pas se voir dicter sa conduite par un quelconque appareil, en définitive sa profonde envie de gagner, ce mouvement impacte déjà et va durablement marquer nos luttes futures. Car justement, comment gagner ? Nous, militant·e·s de base du monde du travail, associatif et de jeunesse n’avons de cesse de nous poser cette question, car le camp d’en face continue lui d’avancer et porte des coups sans discontinuer : casse des retraites, des services publics, de l’école, du droit de manifester ainsi que discriminations à tous les étages…

Pour les stopper et imposer nos revendications, il faudra bien s’y mettre toutes et tous ensemble, car séparément, nous n’en sommes pas capables. Nous avons donc cette responsabilité, celle qui consiste à construire les conditions du « frapper ensemble ». À nouveau, nous entrons dans un temps d’éparpillement de nos luttes : éducation, retraites, chômage, Gilets jaunes, fonction publique, le 1er mai... Nous serons bien sûr de toutes ces dates, car nous les pensons comme une dynamique capable de faire avancer concrètement ce regroupement si crucial, mais il est plus que temps de nous regrouper : des initiatives, et c’est tant mieux, émergent pour aller dans ce sens, comme la manifestation du 27 avril.

Dans cette situation, la date du 9 mai occupera une place particulière : ce jour-là, les fonctionnaires sont appelés à la grève par une large intersyndicale ; or cet appel ne doit pas rester cantonné à la seule fonction publique ! Le 9 mai, ensemble, nous devons tout arrêter : public, privé, Gilets jaunes, quartiers populaires et étudiant·e·s, nous devons frapper ensemble si nous voulons gagner. Nous tous et toutes devons œuvrer à la construction d’un mouvement d’ensemble, d’une riposte générale capable de tout bloquer. Dans notre histoire, lorsque cela s’est produit, cela a permis de faire des bonds en avant pour nos droits : congés payés, liberté d’expression dans les entreprises, hausse des salaires… car les patrons et les gouvernements craignaient de perdre bien plus que ça.

Certes, ce n’est pas en appuyant sur un bouton que l’on pourra généraliser la grève, les manifestations et les blocages, mais c’est cet objectif qui doit toujours guider nos pas : la force d’un mouvement d’ensemble par une grève générale. Nous n’avons ni l’illusion ni la prétention d’être capables de faire cela à nous tout seuls, nous sommes même convaincus du contraire, mais nous voulons, au niveau qui est le nôtre, prendre nos responsabilités et regrouper toutes celles et ceux qui sont convaincus de cet objectif.

La phase de lutte du 20 avril au 9 mai ne doit pas rester sans lendemain, c’est pour cela que nous proposons que dans le maximum d’endroits se tiennent le 9 mai au soir et dans les jours suivants des AG/meeting qui élaborent et contribuent à la construction de ce tous ensemble. Venez nombreuses et nombreux porter cette voix, défendre ces objectifs dans un esprit de convergence : le 9 mai, 19h30, salle Hénaff, annexe Varlin de la bourse du travail, 29, bd du Temple, 75011 Paris

Premiers signataires : McDo Marseille en lutte, Sud Mopibel, Sud Poste 92, Sud Commerce et Services, CGT Geodis Calberson Gennevilliers, Front social

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