Lettre aux limites politiques évidentes mais qui témoigne aussi d’un isolement relatif dû à la fois à leur tout petit nombre, le soutien reçu très limité en dehors de la CGT et de leur situation précaire (temps partiel fréquent, parent isolé, etc.). Situation illustrant les limites du syndicalisme réformiste et la situation politique parfois catastrophique même dans les grandes multinationales !
La lettre
Nous, les assistantes, venons interrompre le CCE de ce 22 juin, pour interpeller ses élus, les représentants des Organisations Syndicales ainsi que la Direction.
Au vu des informations transmises par les différentes Organisations Syndicales lors des différentes Assemblées Générales du Personnel,
il apparaît que les conditions d’application de l’article L1224-1 du Code du Travail [1] ne seraient pas remplies, ce qui rendrait son utilisation illégale [2].
De plus, ce projet de transfert forcé compromet notre avenir professionnel et amènera pour une grande majorité d’entre nous une dégradation de nos vies personnelles et nos retraites futures. Du côté d’IBM, cela détériorera le service rendu aux managers qui bénéficient de nos services. Dans tous les cas, l’externalisation de notre équipe est donc le plus mauvais choix d’avenir, pour les assistantes comme pour notre entreprise.
Aujourd’hui, nous vous réitérons notre volonté de rester travailler chez IBM France, à laquelle nous avons apporté notre part de réussite avec une forte implication humaine et professionnelle. Nous voulons avoir le choix de notre avenir, et que celui-ci soit respecté par notre entreprise à qui nous avons beaucoup donné.
C’est pourquoi nous vous sollicitons, vous, nos élus ainsi que l’ensemble des organisations syndicales unies en la circonstance, pour tout mettre en œuvre afin de confirmer l’illégalité du projet Gallium et d’agir, au besoin en justice, pour y faire mettre un terme. Cela est dans l’intérêt de tous, bien sûr celui des assistantes de Global Administration, qui ont besoin que l’entreprise soit une communauté de travail unie qui ne soit pas détruite par des plans successifs de suppressions d’emplois.
Les assistantes et secrétaires ont toujours été appréciées tant par la DRH que par les collègues d’IBM. Elles sont un rouage du bon fonctionnement de notre entreprise commune, à laquelle elles assurent une véritable plus-value. C’est donc avec confiance que nous nous adressons aux élus et aux organisations syndicales, qui ont su jusqu’à ce jour prendre en compte nos inquiétudes et notre mal vivre nés du projet Gallium. Nous savons pouvoir compter sur vous, et vous en remercions chaleureusement.