À bas le défaitisme !
Cette nuit, une manif sauvage qui a duré 4 heures est passée inaperçue de tout : des keufs, des journalistes, des médias.
Après l’épisode de Saint-Lazare, l’idée court, parmi tous les groupes manifestants non-démotivés par les coups de pression des keufs, de se retrouver à Place de La République. Aussitôt l’idée passée dans les bouches et les oreilles, aussitôt chose faite.
Retour sur une nuit marquée par un élan infatigable.
Dès que nous avons appris que TF1 allait donner la parole au porc génocidaire Benjamin Netanyahu, nous avons été nombreux·ses à essayer de se rassembler devant les locaux de la chaîne de télé pour lui cracher à la gueule sa complicité meurtrière.
Malheureusement, la police a évidemment bouclé le quartier. Alors, voyant que le rassemblement se transformait en pathétique meeting de la France Insoumise, beaucoup parmi les militant·es les plus radica·ux·les se décourageaient, et, parfois, rentraient, dépité·es, à la maison.
Nous écrivons cet épître pour leur montrer cet élan inattendu, qui même lorsque la situation politique est désespérante, doit nous rappeler qu’on ne doit pas se laisser prendre par le défaitisme. Il est une plaie qui nous envahit et qui a tendance à neutraliser les militant·es mobilisé·es depuis longtemps, beaucoup trop dégouté·es (à raison) des cadres de rassemblement de la gauche.
La nuit du jeudi 30 mai a été peut-être la plus riche en rebondissements. À la sortie du dispositif policier de TF1, un bruit court disant d’aller à Saint Lazare. Arrivé·es sur place, on retrouve des keufs perdus, désorientés, peu coordonnés, qui passent leurs temps à s’engueuler entre eux. Ils ont beau charger, mettre des coups, la solidarité est forte et jamais ils ne viennent à bout des manifestant·es constitué·es en petits groupes dispersés de tous les côtés. Ne s’attendant pas à cette irruption, les poulets sont à cran, sous des ordres contradictoires. Plusieurs camarades ont le courage de lancer des projectiles et de rendre des coups, et même quand iels sont pris·es à partie par les flics, force est de constater qu’il n’y a aucune arrestation !
Après avoir manifesté dans le métro, on se retrouve place de la République, où s’ensuit un rassemblement sauvage. Pas un keuf en vue... Sauf une fois, où une voiture de la BAC, qui passait par-là seule, a été prise à partie par les manifestant·es qui brandissaient avec fierté le drapeau palestinien contre les vitres de la voiture et les visages des poulets qui se trouvaient à l’intérieur.
Après avoir partiellement bloqué la circulation, voyant, ahuri·es, l’absence assourdissante des porcs de la République, nous sommes partis en manifestation sauvage en étant environ 200. Des quartiers de République, à Bastille et arpentant Paris, nous ne sommes accompagné·es d’aucun journalistes. Par prudence, la manif fait quelques barricades, mais jamais la volaille ne s’est approchée. Parcourant Paris pendant quatre heures, terminant notre périple après deux heures du matin, sans avoir senti l’odeur des lacrymogènes et en entrevoyant à peine, au loin, quelques lumières de gyrophares.
Nous avons très vite perdu le compte du nombre de gens qui, depuis les bars et depuis les balcons, chantent avec nous ou sortent le drapeau palestinien. Pendant quatre nuits d’affilée, des manifs sauvages ont éclaté dans Paris. Lorsque la rue n’est pas accessible, nous prenons le métro. Lorsque les rassemblements sont inintéressants, nous recourons au bouche à oreille pour se retrouver, ailleurs, à l’insu de l’ennemi. Et ça marche ! Un vent d’aventure souffle sur Paris.
Il ne faut pas rompre la continuité ! Nous n’avons pas à attendre à chaque fois que les orgas de gauche appellent pour sortir de chez nous.
À cause des Jeux Olympiques, Macron a apparemment voulu éviter de trop nous réprimer. Ne soyons pas dupes ! L’État Français est une ordure colonialiste qui sera toujours alliée du sionisme génocidaire, il est notre ennemi juré, et il nous faut l’abattre.
Alors, nous n’avons vraiment aucune raison de rester chez nous. Déferlons sur Paris comme une avalanche.
Comité Préoccupé de Boulogne