Expression - Contre culture

Mémoire

Rock Against Police : des lascars s’organisent 4/6

Episode 4 : les bandes sons de la révolte. Le pari du réseau Rock Against Police s’appuie sur la dynamique sociale très forte qui entoure le rock et la musique au début des années 80, et voit émerger un peu partout des groupes, souvent éphémères, composés de jeunes prolos, banlieusards, français, immigrés. Que se soit à travers le punk, le blues, la soul, le funk, c’est la même urgence qui se retrouve partout où une jeunesse révoltée cherche à affirmer son vécu et ses besoins. Elle explique en partie, avec la défiance vis-à-vis de la police, la diffusion et la reprise de l’initiative Rock against police dans différentes villes françaises. A Marseille, par exemple, où suite à une série de meurtres policiers, une bande de jeunes punks organise le 5 juillet 1980 un concert dans les quartiers nord de Marseille. Ou encore à Argenteuil, le 25 avril 81, où un concert est organisé en hommage à Djamel, un compagnon de lutte du réseau Rock Against Police, qui avec son pote musicien Mounsi, s’était battu pour l’avènement « d’une culture autonome immigrée ».

Infos locales

La Horde d’or, Italie 1968-1977, les 10 et 11 juin à la Parole errante

La Horde d’or parcourt l’histoire italienne de 1950 à 1980. Montage d'histoires et d'analyses politiques, de documents, de chansons, d'articles de revues, de témoignages à la première personne et de manifestes, cet ouvrage s'est voulu le miroir des mouvements des années 60 et 70. Il retrace le foisonnement théorique, culturel et langagier, et la grande inventivité sociale qui ont alors caractérisé les luttes et le besoin de communisme en Italie.

Mémoire

Rock Against Police : des lascars s’organisent 3/6

Episode 3 : Police hors de nos quartiers ! S’organiser contre les crimes racistes et sécuritaires. En mai 1980 à Vitry, un deuxième concert Rock against Police est organisé avec des habitants de la cité Couzy, mobilisés autour de la mort de Abdelkader Lareiche, tué par un gardien d’immeuble. Dénoncer au niveau national la politique sécuritaire et raciste dont les jeunes sont la cible, se coordonner et s’organiser concrètement face à la justice font partie des enjeux du réseau Rock against police. Mais ces concerts auto-organisés sont aussi un moyen de se réapproprier le territoire de la cité, « un moment parmi d’autres de circulation et de coordination des jeunes prolétaires de banlieue ». (Journal-tract Vitry).

Mémoire

Rock Against Police : des lascars s’organisent 2/6

Episode 2 : Se rencontrer et se coordonner. Le premier concert Rock Against Police, a lieu dans un squat du 20e arrondissement de Paris, en avril 1980. Cette année là, 8000 jeunes immigrés se font expulser. Et en quelques mois, trois jeunes sont tués par des flics ou des beaufs racistes : Yazid Naïli à Strasbourg, Abdelkader Ghrib à Valenton, Abdelkader Lareiche à Vitry. Pour les « lascars », il faut réagir collectivement face à ces meurtres. L’organisation de ce concert est une première tentative de rencontres entre différents réseaux : habitants de cité de transit, jeunes banlieusards, rockers et punks, squatters et militants de l’autonomie.

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