Tout le monde déteste les voitures-sonos !

Derrière ce titre un peu provocateur, nous souhaitons ici contribuer à une réflexion critique sur l’utilisation des voiture-sono en manif. Publié initialement le dimanche 20 novembre 2016 sur Indymedia-Grenoble.

Au cours des dernières semaines, la taille des cortèges aux rares manifestations post-loi-travail diminuant, le problème des voiture-sono a commencé à s’imposer à nous. Ce qui n’était, au début, qu’une simple pollution sonore vaguement ennuyante a fini carrément par devenir une forme de dictature sonore. Nous avons donc remis en perspective l’usage de tels engins au cours du mouvement : il nous apparaît que, depuis le début, ils n’apportent au final que peu de choses à nos cortèges. Certes, de temps en temps, des discours impactant, ou une ambiance musicale et festive ne nous dérange aucunement, au contraire. Cela nous semble participer à l’esprit de la manifestation. Toutefois, l’usage principal de ces sonos est surtout intempestif : la diffusion ininterrompue, à des volumes ridiculement élevés conduit à de nombreuses dérives.

Dans un premier temps, le volume tue toute possibilité de concertation, de rencontre, de discussion informelles ; autant de moments qui construisent nos luttes, la cohérence interne de notre mouvement et nos consciences politiques bien plus durablement que n’importe quel slogan ou discours.

Cela nuit aussi évidement à la musique jouée dans les rangs, à la spontanéité des chants et des slogans entonnés par la foule. Force est de constater qu’il est rare que qui que ce soit reprenne les slogans de la sono. La froideur de ce vacarme imposés par des enceintes ne vaut rien face à l’émotion collective qui découle du fait de construire et entonner ensemble des slogans, des chants. Une foule qui chante en chœur peut largement égaler le volume d’une sono, pour un résultat bien plus humain et chaleureux.

La suite, à lire sur Indymedia-Grenoble.

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