Sur le métissage

Dans le cadre de la Semaine Anticoloniale et Antiraciste, rencontre/débat

Migrations, métissage et transmission
Approche philosophique et psychanalytique

Le métissage n’est pas sans poser de questions, que ce soit du point de vue des sociétés qui se confrontent à ces situations, ou du point de vue des personnes métisses.

On assiste, aujourd’hui, à une véritable crise mondiale liée à la migration. Cette crise ne touche pas directement la question du métissage, dans le sens où dans ces migrations, il n’y a pas de mélange de populations distinctes. Cependant, en mettant cette problématique dans une autre perspective, on pourrait admettre que la crise migratoire agit essentiellement à partir d’un refus, d’un refus de l’autre, et ce, au-delà du point de vue économique ou politique.

Autrement dit, dans ce rejet de l’autre, se trouve le sentiment d’une menace identitaire, dans la population majoritaire ; menace de plus exacerbée lorsqu’un État pose sciemment la question sur la représentation des identités, collectives et individuelles, à travers des discours nationalistes, des politiques conservatrices et des propos racistes. Cela fait partie de ce qu’on pourrait appeler un « métissage vicieux », en contraposition à ce qu’on aurait pu se représenter auparavant comme un « métissage vertueux », voire heureux. Il s’agit d’un métissage qui produit plutôt de la distance entre les peuples mélangés, exprimée par des relations de pouvoir où les rapports de supériorité et d’infériorité demeurent essentielles.

Or que ce soit sur le versant de la peur, de la menace, ou de la difficulté à donner une place aux personnes issues de telles rencontres, le métissage implique essentiellement la question de la différence.

La psychanalyse, qui est censée s’occuper justement de la différence, n’a pourtant jamais véritablement pensé la question du métissage.

Rencontre/débat

le samedi 19 mars 2016 à 20h00

au café « Au Pavillon » situé au 54 Rue Gabriel Péri à Saint-Denis
(métro Porte de Paris, ligne 13 puis prendre la rue Gabriel Péri. Le café est à 500 m du métro)

avec

  • Felipe Abé Montt , psychologue, auteur de la thèse « Conditions historiques et symboliques du métissage au Chili » et
  • Han Victor Lu, psychanalyste, auteur de la thèse « La question de l’origine chez des femmes métisses, Ambivalence et fluctuation identitaire ».

Note

La Semaine Anticoloniale et Antiraciste a 11 ans. Pour plus d’informations sur Sortir du Colonialisme et la Semaine Anticoloniale et Antiraciste 2016 qui aura lieu du 5 au 21 mars, se rendre à
www.anticolonial.net
ou sur la page Facebook du réseau : semaineanticoloniale

Localisation : Saint-Denis

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