E.ON, entreprise allemande, 3e groupe mondial du secteur de la distribution d’énergie, veut transformer une tranche de sa centrale à charbon de Gardanne (Bouches du Rhône) en centrale à biomasse.
Mais tout ce qui est « bio » n’est pas beau, et quand on creuse sous le vernis vert du projet, on entrevoit le désastre à venir, écologique et social, pour tout le quart sud-est de la France. Car pour alimenter sa mega-centrale, E.ON aura besoin de 650 000t par an de bois issu de l’exploitation forestière, en plus des déchets verts et du bois résiduel. L’entreprise compte donc s’approvisionner dans les forêts des Alpes et des Cévennes, faisant craindre une destructuration des filières locales (bois d’œuvre, chaufferies, tourisme), une déforestation dramatique, une affluence de camions, et des émissions polluantes massives liées à la centrale. Et cela pour un rendement énergétique médiocre d’environ 30%.
Derrière ce projet se retrouve la logique du capitalisme vert : de grands projets, sources de grands profits, que l’on justifie par de faux arguments écolos, en méprisant les populations et les intérêts locaux. Mais de Gardanne à l’Île-de-France, concernée entre autres par plusieurs projets aberrants de Tri mécano-biologique, en passant par le Testet et NDDL, cette logique rencontre une vive opposition.
Présentation/débat : Dimanche 26 octobre de 16h00 à 18h30
Le Lieu Dit
6 rue Sorbier, Paris 20e