Occupation de l’hôtel Lutetia

L’assemblée des chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, avec ou sans papiers, contre l’accord sur l’assurance-chômage occupe depuis ce matin 7h le chantier de l’hôtel Lutetia. Ils appellent à venir les soutenir au 45 bd Raspail, Paris 6e, métro Rennes et Sèvres-Babylone.

19h45 : (publié sur la CIP)

Sommes évacués un par un par les flics. Un camarade est embarqué. Une manif du Dal arrive fort à propos. La manif bloque le carrefour jusqu’à ce que les flics acceptent de nous dire dans quel commissariat est notre copain.
La manif du Dal continue pour aller faire un campement revendicatif aux invalides cette nuit.
Nous avons voulu accompagner notre camarade mais la police nous a empêché de rester devant le commissariat... Rassemblement non déclaré (forcément !).
Il est en garde à vu, accusé à tort d’avoir violenté un agent de sécurité... On vous tiendra au courant.
Non à la répression. Oui à de nouveaux droits !!

Communiqué des occupants du Lutetia à 15h50

Faire entendre la révolte

Nous occupons aujourd’hui l’hôtel de luxe Lutetia en travaux*.
Nous voulions faire une Assemblée Générale avec les travailleurs du chantier.
Nous avions à peine commencé à leur parler de leur conditions d’emploi et des pertes de revenu imposées par la nouvelle convention d’assurance chômage, que la direction les a sommés de sortir. Encore une fois, il s’agit d’empêcher l’information, le dialogue, la possibilité de se regrouper, de se coordonner...
Nous sommes aussi ici pour montrer notre vigilance par rapport aux concertations en cours sur le chômage. Les échos que nous avons des ateliers de ce matin** sont désastreux. Les problèmes sont soit niés, soit esquivés.
Nous exigeons toujours l’accès aux données brutes de l’Unedic, aucune expertise sérieuse ne peut se faire, sans cela. Il est indispensable que de réels ateliers de travail soient organisés pour l’ensemble de l’assurance chômage car le problème est vaste. Or, à ce jour, aucune nouvelle séance n’est prévue.
Plus que jamais nous continuons à exiger l’abrogation de la convention d’assurance chômage et l’ouverture de négociations avec les premiers concernés, sur la base de nos propositions.
Nous serons également vigilants à ce que les travailleurs du chantier Lutetia soient payés, c’est leur droit. La CGT interim, présente lors de l’action, les a informés qu’elle pourra suivre leurs dossiers.
Cette occupation est un blocage économique qui ne s’exerce pas à l’encontre des travailleurs mais évidemment des gros employeurs et aujourd’hui Vinci, qui veulent nous imposer des conditions de travail et de vie inacceptables.
Imposons-leur notre révolte. Un récent rapport de l’Insee démontre l’augmentation de la précarisation des vies.
Soyons nombreux pour refuser de laisser faire, et pour construire de nouveaux droits.

* infos sur www.cip-idf.org

** les ateliers de la concertation étaient : « accès à la protection sociale » et « relation avec les organismes gestionnaires », le troisième « formation professionnelle » a été annulé au dernier moment, sous prétexte de négociations en cours !

Nous, chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, avec ou sans papiers, occupons ce jeudi 18 septembre 2014, jour de reprise des concertations de la mission Valls, depuis 7h00, le chantier de l’hôtel Lutetia, 45 bd Raspail, Paris Ve, métro Rennes et Sèvres-Babylone.

Cet hôtel de luxe à été vendu en 2010 au groupe Alrov, appartenant au milliardaire Israélien Alfred Akirov, pour 135 millions d’euros. La gestion est restée aux mains du groupe Concorde Hotels & Resorts, lui-même filiale de la société privée de gestion immobilière Starwood Capital Group, qui gère plus de 9 milliard de biens immobiliers dans le monde.

Nous sommes ici dans une volonté déterminée de recourir au blocage économique pour rappeler que nous n’entendons pas accepter la casse des droits sociaux des chômeurs, précaires, intermittents et intérimaires, aggravée par la mise en place de la convention d’assurance chômage du 22 mars.

Lire la suite du communiqué sur le site de la CIP-IDF : De l’argent il en a pour construire de nouveaux droits

Localisation : Paris 6e

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