LYON : Expulsion de l’ECG/Annexe - communiqué

L’Espace Communal de la Guillotière et son Annexe, ouverts en 2019 et 2021, ont été expulsés le 2 octobre 2024.

L’Espace Communal de la Guillotière et son Annexe, ouverts en 2019 et 2021, ont été expulsés le 2 octobre 2024.

Un lieu vivant est tombé aujourd’hui, ce n’est pas une page qui se tourne, c’est une page qui brûle. C’est la ville qui s’enterre dans les faux semblants des écologistes face à la préfecture raciste. L’ECG qui meurt, c’est une attaque de plus contre la solidarité à la Guill’ dans le contexte suffocant de la montée de l’extrême droite.

La Métropole EELV a décidé de faire table rase de cet îlot pour des projets immobiliers dont le seul objectif est d’envoyer les plus pauvres toujours plus loin du centre ville. Depuis plusieurs mois à Lyon, la Préfecture, la Métropole et la Mairie marchent main dans la main pour expulser des bâtiments occupés, des gymnases réquisitionnés, des campements de fortune... au mépris de la dignité humaine, de leurs propres engagements et parfois même en utilisant des procédures illégales.

Déroulé de l’expulsion

Dès 6h, les flics étaient sur place avec deux camionnettes banalisés. A 6h30, ils sont arrivés en nombre : une dizaine de camions et une autre de voitures banalisées ont mis en place un cordon de « sécurité » démesuré, bloquant complètement l’accès aux lieux et à une partie du quartier.

Une quarantaine de CRS casqués et armés est entrée, après que les flics en civil aient défoncé les portes et les murs de l’Annexe, puis de l’ECG. Certain.es habitant.es ont pu quitter les lieux avant l’intervention de la police, beaucoup n’ont pas pu prendre leurs affaires, dont leurs papiers. Toutes les personnes présentes ont été contrôlées et fouillées, et la PAF (police aux frontières) a embarqué au moins 5 habitants.

Après plusieurs heures tenu.es à l’écart pendant que l’Annexe et l’ECG étaient murés, un cortège s’est élancé derrière une banderole vers la Guillotière puis les locaux de la PAF pour alerter les lyonnais.es de la situation.
Vers 15h, les flics ont plié bagage, leur sale besogne accomplie, laissant un bâtiment vide et des gens à la rue. Il nous parait important de relever qu’aucun.e élu.e, de la Ville ou de la Métropole, n’a daigné être présent.e. Aucune solution de relogement n’a été proposée.

« Là, c’est un paradis pour moi »

Quelques témoignages d’habitant.es et copain.es du quartier pour donner une idée de tout ce que ce lieu a permis :

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