Nous ne reviendrons pas à la normalité – la normalité est le problème.
Destruction des écosystèmes, déforestation, pesticides, maladies. Depuis des siècles, l’exploitation effrénée des hommes et de la planète a provoqué la multiplication de nouvelles épidémies, de pandémies et de catastrophes. Malgré les preuves, les gouvernements liés aux intérêts privés des multinationales n’ont jamais rien fait et ne feront jamais rien pour changer cela. Notre force réside dans nos actions.
Débarrassons-nous du capitalisme avant qu’il ne nous détruise.
Une vidéo du collectif AntiMedia : « Le Brésil va s’arrêter. »
Le Brésil va s’arrêter.
Pour les 40 millions de travailleur·euse·s sans droits, sans papiers ni sécurité, le Brésil va s’arrêter.
Pour les vendeur·euse·s de rue, les petit·e·s commerçant·e·s et les enseignant·e·s non rémunéré·e·s, pour les employé·e·s de nettoyage qui travaillent encore alors qu’ils et elles devraient être à la maison ou pour celles et ceux qui sont chez elleux sans être payé·e·s, le Brésil va s’arrêter.
Pour les 31 millions de personnes qui n’ont pas l’eau courante dans le pays, pour toutes les personnes qui squattent ou vivent dans les favelas, soumises à des inondations et des glissements de terrain, pour les personnes menacées d’expulsion, incapables de payer leur loyer, le Brésil va s’arrêter.
Pour tou·te·s celles et ceux qui sont en prison et leurs familles, pour tou·te·s les travailleur·euse·s du sexe, exploité·e·s à deux reprises, pour toutes les personnes menacées de licenciement, pour tou·te·s celles et ceux qui vivent dans la rue, le Brésil va s’arrêter.
Pour les millions de travailleur·euse·s salarié·e·s et leurs familles, pour les jeunes sans espoir d’emploi ou d’avenir, le Brésil va s’arrêter.
Pour les professionnel·le·s de santé qui prennent des risques en première ligne afin de freiner la pandémie, pour tou·te·s les employé·e·s qui refusent de couper l’eau ou l’électricité aux pauvres, pour les éboueurs et celles et ceux qui fournissent des services essentiels et qui n’ont pas hésité à travailler, même face à tous les risques actuels, le Brésil va s’arrêter.
Et aux patrons qui peuvent rester chez eux et participer aux manifestations en voiture alors que nous sommes celles et ceux qui doivent prendre les transports en commun surchargés, risquer nos vies et celles de nos familles, et aux investisseurs qui continuent à faire du profit sur notre dos, aux banques recevant plus d’un trillion de réals de fonds de sauvetage de la part de la Banque centrale, à tou·te·s celles et ceux qui dépendent de l’exploitation des autres, nous disons : le Brésil va s’arrêter.
Et à celles et ceux qui défendent les privilèges de l’élite, alors que nous sommes humilié·e·s, menacé·e·s par la répression policière et militaire lorsque nous osons nous organiser et nous rebeller, et ce, afin de ne pas avoir à nous sacrifier une fois de plus pour le « bien de l’économie » qui n’a jamais eu pour but de nous protéger, qui nous a toujours traité·e·s comme des objets jetables, nous forçant à choisir entre la survie, des emplois de merde ou encore de mourir en faisant la queue dans les hôpitaux, le Brésil va définitivement s’arrêter.
Restez chez vous ! Organisez-vous !
Gardez votre loyer et résistez aux expulsions !
Le gouvernement fédéral, c’est la politique de la mort.