Ces manifestations ont réuni des personnes qui vivent des grandes difficultés liées à la crise économique (perte du travail, appauvrissement…) mais aussi des jeunes, des chômeurs, des hooligans (notamment à Turin où des heurts se sont produits entre manifestants et policiers). Des barrages routiers ont étés mis en place sur routes et autoroutes : à Rome, en Vénétie, en Campanie, autour de Milan, à Palerme, Catane et à la frontière entre l’Italie et la France à Ventimille. Bien que les média aient donné une grande attention aux manifestations, le nombre des participants n’est pas élevé.
Même si plusieurs promoteurs et manifestants ont déclaré l’absence d’une connotation politique en soulignant qu’ils n’étaient que des italiens qui en ont marre de la politique et des mesures d’austérité, dans plusieurs villes les mouvements d’extrême droite (notamment Casa Pound et Forza Nuova) ont cherché à surfer sur la vague des protestations. À Rome Adriano Tilgher, néofasciste et leader du mouvement Avanguardia Nazionale dans les années ‘60-’70, a parlé aux manifestants en disant : “Cette place me rappelle janvier ’68 quand à Valle Giulia on avait les rouges et les noirs contre le pouvoir”. Dans les photos et les vidéos des protestations on voit également beaucoup de bras tendus et de drapeaux italiens. À Turin plusieurs commerçants ont du fermer leurs magasins suite aux menaces de certains groupuscules de manifestants. À Savona, les participants à la protestation ont cherché à faire irruption dans une librairie en criant “Brûlez les livres !”
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