Infokiosques féministe du 8 mars

La bibliothèque est fermée, les potes sont occupées avec le couvre-feu, le travail, les courses, les problèmes, la déprime, on n’a plus le temps de réfléchir, de penser à ce qui nous opprime... En ces temps pourris de pandémie et de couvre-feu, quelques propositions pour s’armer politiquement !

Entre nous, ça vaut le coup de partager quelques bonnes brochures et des textes fondamentaux qui répondent à des questions, indignent, font réfléchir ou faire un pas de côté... et nous rappellent pourquoi nous serons féministes tant qu’il le faudra !!!

Merci à toutes les personnes qui ont partagé ces textes !

Bonne grève du 8 mars !

Pourquoi nous sommes contre le patriarcat :

  • 500 bonnes raisons d’en finir avec le patriarcat
    A lire, télécharger ici

    368/ Parce que sans le féminisme, quoiqu’on fasse les machistes trouveront toujours une raison pour nous traiter de salopes.

  • Ne crois pas avoir de droits, 1976.

    Les prétendues « lois de parité », comme celles sur l’égalité salariale ou sur l’accès aux professions et aux responsabilités, sont utiles aux femmes dans la mesure où la différence sexuelle n’est pas en jeu.
    Ces lois, hormis leur forme ambiguë (les femmes sont mises sur un pied d’égalité avec les hommes comme si elles devaient se mesurer par rapport à eux), ne se prononcent pas sur le rapport entre les sexes.
    Ce ne sont clairement pas des lois neutres, ni historiquement (parce qu’elles sont nées de la lutte des femmes) ni formellement (de manière ambiguë, elles restent masculines).

  • Contre le masculinisme : Petit guide d’autodéfense intellectuelle
    A lire, télécharger ici

    Seuls les hommes et leur point de vue comptent. Voilà qui décrit assez bien l’approche masculiniste. Mais pour aller un peu plus loin dans cette direction, on peut dire que le masculinisme est l’une des expressions de la misogynie et de l’antiféministe. Et cette idéologie diffuse a accouché d’un mouvement social ; un mouvement organisé d’hommes, parfois violents, hostiles à l’émancipation des femmes et souhaitant conserver leurs privilèges et leur position de pouvoir au sein de la société.

Pourquoi nous sommes nombreuses, comment nous pourrions l’être encore plus :

  • bell hooks, Sororité : la solidarité politique entre les femmes, 1986
    A lire, télécharger ici

    Depuis quelques années, la « sororité » telle qu’elle s’exprime dans les slogans, les devises ou les cris de ralliement féministes ne suggère plus que l’union fait la force. Certaines militantes semblent désormais penser que nous ne pouvons nous unir, étant donné nos différences. Mais en abandonnant la notion de sororité pour exprimer la solidarité politique, on affaiblit le mouvement féministe. La solidarité renforce la lutte de résistance. Il ne peut y avoir de mouvement féministe de masse contre l’oppression sexiste sans un front uni : les femmes doivent prendre l’initiative et démontrer la force de la solidarité. Si nous ne parvenons pas à montrer que les barrières séparant les femmes peuvent être éliminées, que la solidarité peut exister, nous ne pouvons espérer transformer la société dans son ensemble.

  • Queer Ultra Violence
    A lire, télécharger ici

    Nombreux sont ceux qui accusent les queers d’être responsables du déclin de cette société –et nous en sommes fierEs. Certains croient que nous avons l’intention de réduire cette civilisation et son tissu moral en lambeaux—et ils ont bien raison. On nous décrit souvent comme dépravéEs, décadentEs, et révoltantEs – mais ils n’ont encore rien vu.
    Soyons clairEs : Nous sommes des anarchistes queers et criminels, et ce monde ne nous suffit pas, et ne nous suffira jamais. Nous voulons anéantir la morale bourgeoise et réduire ce monde en poussière.
    Nous sommes là pour détruire ce qui nous détruit.

  • Guerilleres, une émission de Radio Canut à partir du texte de Monique Wittig
    A écouter ici
    A lire ici, avec plein d’autres livres de Monique Wittig, en accès libre

    Elles disent, malédiction, c’est par la ruse qu’il t’a chassée du paradis de la terre, en rampant il s’est insinué auprès de toi, il t’a dérobé la passion de connaître dont il est écrit qu’elle a les ailes de l’aigle les yeux de la chouette les pieds du dragon. Il t’a faite esclave par la ruse, toi qui as été grande forte vaillante. Il t’a dérobé ton savoir, il a fermé ta mémoire à ce que tu as été, il a fait de toi celle qui n’est pas celle qui ne parle pas celle qui ne possède pas celle qui n’écrit pas, il a fait de toi une créature vile et déchue, il t’a bâillonnée abusée trompée. Usant de stratagèmes, il a fermé ton entendement, il a tissé autour de toi un long texte de défaites qu’il a baptisées nécessaires à ton bien-être, à ta nature. Il a inventé ton histoire.

Pour les personnes qui sont nos potentiel-les allié-es :

  • Lucia Sanchez Saornil, La question féminine dans nos millieux, 1935.
    A lire, télécharger ici

    Le dernier des esclaves se transforme, une fois franchi le seuil de sa demeure, en un souverain et maître. Un de ses désirs, à peine ébauché, est un ordre catégorique pour les femmes de sa maison. Lui, qui dix minutes avant avalait encore le fiel de l’humiliation bourgeoise, se dresse comme un tyran en faisant sentir à ces malheureuses toute l’affliction de leur prétendue infériorité.

  • A nos amis, copains, amoureux, amants, militants avertis et anti-sexistes aguerris
    A lire ici

    Toujours nous voulons croire qu’il n’y a pas meilleurs alliés que vous, vous qui savez, vous qui parlez de l’anti-sexisme, vous qui respectez les espaces de non-mixité et vous interrogez sur les questions de genre. Toujours nous voulons fermer les yeux, vous accorder notre confiance sur le plan du sexisme et croire que vous pourrez vous battre avec autant de force que nous contre le patriarcat. Et toujours, nous nous trompons.

  • Pour un féminisme 2.0, Analyse politique transphobie dans le féminisme cis
    A lire ici

    Vous m’avez permis de m’affranchir, de me libérer des injonctions patriarcales, des rôles qui m’étaient imposés, de par mon assignation. Vous m’avez appris que mon corps m’appartenait, que ma sexualité était mienne, que ma colère pouvait être une force, une arme de lutte contre nos oppresseurs. Aujourd’hui, les enjeux sont inversés. Vous êtes passées de l’autre côté, du côté des classes dominantEs, du côté de celleux qui me font violence, et ma colère se dirige contre vous, vous, les féministes cis.

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