Gilets Jaunes / Acte IV --- plein cœur

Poème narratif, poème d’émeute sur l’acte IV des GJ à Paris.
RDV le 23 janvier à 19h à Ivry-Sur-Seine.

Poème narratif, poème d’émeute... avec pagaille de gilets jaunes, 9000 flics, des tâches de rousseurs, des barricades, une Austin-Mini-Cooper, un savoyard, du feu, des chevaux, des blindés, des fantômes, un hélico, des clubs de golf, des GLIF4, Bo Diddley, de la pluie, des rayons laser, de la nuit, BFM, un précieux pillard...

Les Gilets Jaunes sont-ils autre chose que des squatteurs.ses ? Rien n’est moins sûr. Squatteur.ses de ronds-points, d’antennes, du débat public. Presque squatteur.ses des bureaux de Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement : patience. Le colosse a des pieds d’argile, et la scène de l’offensive de son ministère d’État l’a prouvé. Un soupçon d’engagement supplémentaire, et le bâtiment aurait été brusquement habité, occupé, enfin vivant. Tentative imparfaite, mais leçon d’ouverture de lieux. Oui, squatteurs.ses et Gilets Jaunes ont beaucoup en commun.

Personne ne les a invité.es, pourtant iels sont là, chaque semaine, occupants sans droits ni titres Paris et « la plus belle avenue du monde » - qui mérite enfin et grâce à eux son surnom si flatteur-, débordants les centres-villes de Bordeaux, Marseille, Charleville Mézières, Dax, Toulouse, etc. Le gouvernement cherche à les expulser partout où ils se trouvent, et ils sont partout. Les flics cognent, tirent, blessent. L’institution judiciaire condamne, enferme, fait des exemples. Les bourgeois.ses s’agacent, les propriétaires se terrent, et nous autres tentons d’enfoncer non pas des portes, mais des murs d’injustice sociale. Subversion complète des rapports institués à la politique et aux formes de contestation traditionnelles. La fierté d’agir ensemble, par besoin, par conviction, par évidence. La volonté d’habiter dignement le monde social.

En toute logique et avec une immense joie, nous accueillerons donc Nicolas Flesch accompagné par Antonin Tri Hoang & ses invité.e.s, pour une lecture sur le mouvement en cours le mercredi 23 janvier à 20h à Ivry-sur-Seine, à proximité immédiate de la place Parmentier. Ou comment les mots de la rage, de la peur, de la surprise, du rire, de l’espoir et de l’amour se disent dans un lieu voué à une démolition silencieuse. Tout nous conduit à cette évidence : résister à l’effacement, à l’exclusion, aux barrières imposées, passe par la rencontre. Celle d’un squat et d’un mouvement qui ont beaucoup de choses à se dire.

Repas et boisson à prix libre. Tous les bénéfices seront reversés à la coordination anti-répression parisienne.

Nombre de places limitées : merci de signaler votre présence à l’adresse 23janvier@protonmail.com
L’adresse exacte vous sera transmise en réponse.

Localisation : Ivry-sur-Seine

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