Depuis le 9 mars les initiatives se multiplient pour intensifier et faire converger les luttes contre la loi Travail malgré les violences policières qui se multiplient et un dispositif policier provocateur.
En plus des manifestations ont lieu des Assemblées Générales de secteurs, des Assemblées Générales interprofessionnelles, des Assemblées Générales citoyennes, des rencontres / débats / projections autour de la loi Travail.
Depuis le 31 mars les Nuits Debout qui se multiplient doivent permettre de stimuler la lutte contre cette loi en même temps qu’augurer, agir et réfléchir à une autre société.
La Fédération SUD Éducation appelle à y participer.
Autant d’occasions d’organiser l’autogestion de la lutte et de débattre des conséquences pour l’ensemble des salarié-es des secteurs privé et public de cette loi : facilitation des licenciements collectifs ou individuels alors que nous voulons garantir le droit à l’emploi et au revenu ; remise en cause des 35h via les accords d’entreprise alors que nous voulons la baisse du temps de travail pour travailler moins, mieux et tou-te-s ; remise en cause de la hiérarchie des normes pour soumettre toujours davantage les salarié-e-s à leurs patron-ne-s.
Dans l’Éducation, l’autonomie des établissements et la territorialisation de l’école participe de la même logique. Le manque de remplaçant-es est plus que jamais d’actualité, l’éducation spécialisée est attaquée, le ministère s’entête dans sa réforme du collège refusée par les personnels, les pressions hiérarchiques et les injonctions dans l’urgence sont monnaie courante… et n’en doutons pas si cette loi passait, la prochaine étape serait la remise en cause du statut de la fonction publique.
Dans le public comme dans le privé les commissions d’hygiène et de sécurité et la médecine du travail sont mises à mal alors qu’il y aurait tant à faire pour qu’elles soient renforcées.
C’est tous et toutes ensemble qu’il faut lutter.
Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL appellent à une nouvelle journée de grève interprofessionnelle et de manifestations le 28 avril 2016. Nous y serons.
D’ici là, nous pensons qu’il faut multiplier les initiatives pour se rencontrer, s’organiser et construire ensemble, par la grève, les assemblées générales et les actions de blocage économique, le rapport de force nécessaire pour faire retirer cette loi.
La semaine dernière, notamment les 12 et 14 avril, dans de nombreux départements des manifestations étudiant-es et lycéen.ne.s ont été organisées et renforcées par la présence des salarié-es. La poursuite des mobilisations est la meilleure réponse à la répression policière croissante du mouvement social dans les manifestations de jeunes et autour des initiatives” Nuit debout”.
20 et 28 avril grève et manifestations !
Pour gagner nous devons être de plus en plus nombreux et nombreuses dans la rue, par la grève et la mobilisation autour des initiatives proposées partout en France.
A SUD Éducation nous pensons que seul le blocage de l’économie nous permettra d’obtenir le retrait de cette loi scélérate !