En avril prochain, la Kunda est expulsable !
⚡Rendez vous du jeudi 31 octobre au dimanche 3 novembre pour un festival de défense de la kunda !⚡
🎃A l’occasion du début de la trêve hivernale, on vous invite à venir soutenir la maison. Au programme :
- Jeudi 31 octobre 19h : discussion sur les luttes pour le droit au logement dans le 94 🏠 suivi d’une cantine 🍽️
- Vendredi 01 novembre : rdv à 15 h devant la Kunda pour un départ en fanfare vers la mairie de Vitry 🎶suivi d’une boom (jusqu’à minuit) à la kunda ! 🎊
- Samedi 02 novembre a partir de 19h : cantine, discussion et projection dans le cadre du Palestinien Festival Cinema Day 🇵🇸
- Dimanche 3 novembre : 🥕14h : marché solidaire et vide grenier des habitant.es de la Kunda
🥊15h : initiation à la boxe
On vous attend nombreux et nombreuses !
En avril prochain, la Kunda est expulsable !
La Kunda est un squat ouvert en février 2020, qui regroupe aujourd’hui une soixantaine de personnes - précaires, militant.e.s, sans-papiers, étudiant.e.s, familles – sur une parcelle comportant trois bâtiments, à Vitry-sur-Seine. Cette propriété du Val de Marne et ancien foyer de l’aide sociale à l’enfance était abandonné depuis plus d’un an. Nous avons choisi de l’appeler la Kunda (communauté en Soninké).
Squatter répond d’abord à la nécessité d’avoir un logement décent. Cela permet aussi à certain.e.s d’entre nous d’éviter d’enchaîner les taff précaires pour payer un loyer trop cher. C’est aussi pour nous le moyen de ne pas subir seul.e la violence de l’État et de ses institutions racistes, sexistes et transphobes. Les squats sont des espaces libres et autogérés qui rendent possibles des liens de solidarité entre habitant.e.s, au sein de nos quartiers et dans nos villes.
Nous sommes pour certain.e.s sans papiers et suivons des procédures administratives longues durant lesquelles nous sommes privé.e.s de l’accès à un logement et à un travail. Sans le squat, c’est la rue ! La Kunda nous offre la possibilité de nous consacrer à nos démarches, à notre scolarité ou à notre travail tout en ayant un lieu de vie et des espaces de sociabilité que ne permettent pas les hébergements d’urgence.
À l’heure du Grand Paris et des Jeux Olympiques, les banlieues parisiennes deviennent les cibles de la spéculation et des hausses de loyers. Le squat est une forme de survie et de résistance face à la gentrification, une réponse collective à la précarisation de nos vies et une opposition à la propriété privée.
Depuis l’ouverture de la Kunda, nous tentons de faire vivre des liens de solidarité à l’échelle du quartier. Nous organisons un marché solidaire tous les dimanches depuis plus de quatre ans et mettons à disposition des espaces où habits et produits hygiéniques sont disponibles gratuitement ou à prix libres. Nous avons également mis en place des permanences administratives. Nous voulons que cet espace soit un lieu de partage de savoirs et de pratiques : nous avons une bibliothèque et un infokiosque, un espace en mixité choisie, une salle de cinéma ainsi qu’une salle de sport. Il y a aussi des espaces d’organisation ouvert aux collectifs en ayant besoin.
Depuis l’ouverture, la situation légale, juridique et répressive des squats en France a beaucoup changé. Le discours médiatique qui pose les propriétaires en victimes dépossédées de leur toît par de vilains squatteur.euse.s a favorisé le passage de plusieurs lois qui criminalisent toujours plus ce mode de vie. On a vu ces dernières années des expulsions hyper violentes envers des squatteur.euse.s et des locataires, des familles entières mises à la rue sans solution de relogement par des flics et des propriétaires en roue libre et main dans la main.
A l’occasion du début de la trêve hivernale, ce festival souhaite visibiliser la situation de la Kunda et organiser dès maintenant la défense de la maison pour empêcher son expulsion. Il s’agit aussi de créer des moments de rencontres entre collectifs et personnes mobilisées pour le logement et la solidarité dans le 94.
Ce que nous voulons :
Nous refusons notre expulsion prévue dans quelques mois et réclamons le droit à toutes les habitant.es d’accéder à un logement digne et stable. Nous demandons que la mairie appuie nos demandes de délais auprès du Juge de l’Exécution afin de permettre la prise en charge la plus adapatée à chaque situation.
Nous revendiquons la possibilité de vivre en collectif, a contrecourant de l’individualisme imposé par le capitalisme afin de continuer à créer des liens de solidarité et lutter ensemble pour un monde plus juste.
Nous affirmons notre droit à s’organiser de manière autogérée, en dehors de l’ingérence de l’État et des institutions faussement sociales qui ne servent que leurs propres intérêts.
Nous rappelons la nécessité du droit d’habiter et du droit d’usage sur des bâtiments et des friches vides souvent laissé.e.s à l’abandon à des fins spéculatives. Les occuper nous permet de renforcer la solidarité et l’entraide dans notre ville et au delà.
Nous dénonçons les nombreuses expulsions illégales et violentes menées par la police avec la complicité des mairies et des préfectures. Celles-ci sont révélatrice de la violence des institutions et de l’État face aux plus précaires.
Nous exigeons que la mairie réquisitionne des bâtiments vides et les mette à disposition des personnes à la rue ; qu’elle cesse d’invisibiliser les nombreuses situations de grande précarité que subissent les habitant.e.s de Vitry-sur-Seine.
Nous exigeons également la régularisation de toutes et tous les habitant.es de la Kunda et que la préfecture de Créteil cesse sa politique raciste de refus de donner des rendez-vous aux personnes en voie de régularisation bloquant ainsi toute possibilité d’avancer sur leurs démarches administratives.
On ne se laissera pas voler notre droit à la ville !
UN LOGEMENT ET DES PAPIERS POUR TOUS ET TOUTES !!