Chaque 20 novembre a lieu la Journée du souvenir trans. Depuis vingt ans, les communautés trans se rassemblent de par le monde pour se recueillir et commémorer la mémoir de celles et ceux mort-es de la transphobie, assassinées ou suicidées.
Il est impossible d’esquiver la transphobie. La transphobie tue, et ce ne sont pas des mots lancés en l’air. Famille, lieux publics, travail, scolarité, logement, santé, administration, médias : on ne peut pas échapper aux discriminations patriarcales. Les personnes trans les plus touché-es sont les femmes, les immigrées, les TDS et les classes populaires. Cette marginalisation cause de mauvaises conditions de vie, qui poussent au suicide et rendent encore plus vulnérables aux agressions. Dans l’impunité et l’indifférence générale. L’association TGEU le démontre chaque année.
Des conditions de vie qui se dégradent. Les agressions transphobes sont en augmentation en France en 2022 d’après SOS Homophobie. Les législations anti-migrants, l’expulsion des squats, les casses sociales, tout cela a des conséquences concrètes sur les populations trans ! À l’international, certaines situations humanitaires sont catastrophiques, à l’instar de la Russie et d’États américains où les transitions ont été interdites. En France, comme dans toute l’Europe et l’Amérique, les conditions trans ne peuvent que pâtir du climat anti-trans impulsé dans l’espace public par les forces réactionnaires. Ils deviennent la seule parole associée aux trans, poussant toujours plus aux marges de la société.
L’attaque contre les trans porte la même stratégie que celle qui visait le mariage pour tous. La bourgeoisie ne veut que notre asservissement et notre docilité, elle ne veut pas que nous puissions disposer de notre corps. Face à la montée de la réaction, il est plus que nécessaire que l’ensemble du mouvement social affirme, réaffirme et appuie concrètement son soutien aux personnes trans du monde entier.
Alors, dans la lignée des premiers TDoR en France, faisons de cette journée un moment de lutte et de dénonciation des systèmes hétérosexuels, psychiatriques et capitalistes qui nous oppriment !