Ce sera la révolution ou rien.
Une telle formule peut sembler utopique, ou tapageuse, et à raison. Utopique car elle parle de quelque chose qui n’est nulle part en France, tapageuse car elle est scandaleuse, et appelle a une rupture totale. Mais faire la révolution est-elle une lubie, ou le résultat d’une simple nécessité, à condition d’une conscience d’un champ de possibles élargis ?
Possible. De tous les sursauts révolutionnaires de l’histoire sociale, couverts par les récits de propagande de la bourgeoisie coloniale et impérialiste, jusqu’au Chiapas et au Rojava, notre sursaut à nous sera t’il le séisme attendu contre le capitalisme ? Possible.
Notre contexte, maintenant en 2024, présente un cadre en cela inédit : en plus de tuer lentement, le capitalisme est directement responsable du désastre écologique dans lequel nous nous enfonçons. Ce système économique est un organisme fou qui menace même l’habitabilité de la Terre pour les animaux, dont nous faisons partie. Ni l’État ni la bourgeoisie ne peuvent prétendre le contrôler. Tout réformisme, toute mesurette, aucune taxe carbone ou marchandise miracle ne pourra modifier notre trajectoire funeste. Le capitalisme DOIT disparaître.
Le capitalisme doit être détruit dans notre esprit et en dehors, tout comme le pouvoir politique, par nature détaché des masses, nous. Vous, bande, toi, individu.e, pourquoi déléguer ta responsabilité d’action pour toi-même et ton entourage à une avant-garde prétentieuse et carriériste de parti, de syndicat ou d’organisation ? Pourquoi ne pas t’organiser pour te libérer toi-même et inspirer tes semblables ? Pourquoi tolérer plus longtemps cette classe politique, cette police meurtrière, pourquoi ignorer plus longtemps comme il est affreux de vivre dans un monde où un homme ou une femme peut, dans un état de détresse extrême, passer ses nuits sur le trottoir et y finir sa vie, car elle n’a aucune valeur devant la propriété privée ?
Je ne parle qu’en mon nom, je n’appelle pas à prendre les armes, simplement à considérer les possibles. Reprise individuelle (chourre), redistribution, occupation illégale, sabotage/destruction des dispositifs de contrôle (caméras)... Les moyens d’affaiblir le capitalisme sont nombreux, et d’autres restent à inventer, à découvrir ! Que tous lieux et toutes situations révèlent leurs potentiels de lutte ! Que les fissures forment des failles, et que la structure de la domination s’effondre enfin.
L’ultralibéralisme macroniste ne cesse d’augmenter le niveau de conflictualité sociale, et de promouvoir une politique odieuse en copinage avec, entre autre, le régime d’extrême-droite meurtrier d’Israël. Macron a besoin d’une bonne leçon !
Ce sera la révolution ou rien !
- Un.e anarchiste