[Loir-et-Cher] Angelo Garand assassiné chez ses parents par les gendarmes

Jeudi 30 mars, à Seur dans le Loir-et-Cher Angelo Garand a été assassiné chez ses parents où il vivait avec son fils. Il avait eu une permission et n’était pas rentré au centre de détention de Vivonne, près de Poitiers (Vienne). Sa famille s’interroge sur les conditions de l’intervention des gendarmes et du GIGN de Tours.
Elle annonce qu’elle pourrait organiser des marches ou créer des groupes de soutien pour honorer la mémoire du défunt. Justice et vérité pour Angelo !

Dans une vidéo publiée le 1er avril 2017, la sœur de l’homme tué par les gendarmes dans un petit village du Loir-et-Cher remet en cause la version servie par le procureur de Blois. Angelo Garand était recherché parce qu’il n’avait pas réintégré la prison de Vivonne après avoir bénéficié d’une permission de sortie.

La vidéo publiée sur Youtube montre la sœur d’Angelo, Aurélie, qui répond aux propos tenus par le procureur de la République dans un reportage de France 3. Angelo Garand a été abattu par les gendarmes dans la ferme familiale le 30 mars. La section du GIGN basée à Tours avait été appelée en renfort pour procéder à son interpellation. Il n’avait pas réintégré la prison de Vivonne après avoir bénéficié d’une permission de sortie en septembre 2016. Du côté des gendarmes, on plaide la légitime défense.

Anna Garand revient d’abord sur les termes employés par les autorités, qui qualifiaient « l’évadé » d’homme « potentiellement dangereux » :

« Ce n’est pas un évadé. J’appelle pas ça un évadé, j’appelle ça un déserteur. Un évadé pour moi c’est quelqu’un qui déploie des moyens... On lui a donné la permission [de sortir] ! Vous dites que c’est un individu dangereux... C’est vous qui lui avez donné la permission ! Si il était si dangereux, pourquoi vous l’avez laissé sortir ? Pourquoi tout ça ? »

Elle explique ensuite que tous les membres de la famille présents à la ferme ce jour-là ont été violemment interpellés.

« Ils ont interpellé mes parents, mon frère, ma belle-sœur, jetés comme des chiens... Mes parents handicapés, malades, sous-oxygène, ma mère greffée, mon père... Tout. Horrible. »

Elle s’interroge sur la disproportion que représente le fait d’envoyer le GIGN pour procéder à l’interpellation d’Angelo (qui purgeait une peine liée à des vols).

Vos hommes, c’est des commandos. Déjà, y a un problème. On envoie pas des commandos chez n’importe qui. Pas pour des individus comme lui, non, je suis désolée. (...) Pour des gens qui tuent, pour des gens qui font du mal à d’autres gens, mais il a jamais fait de mal à personne.

Elle poursuit :

« J’appelle pas ça une bavure policière, ni quoi que ce soit. Pour moi c’est une exécution. C’est tout ce que c’est. (...) C’est l’exécution de mon frère, devant mes parents, chez nous. C’est grave. »

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Note

Cagnotte participative mise en place par la famille pour les frais d’obsèques d’Angelo et pour les frais d’avocat à venir : https://www.leetchi.com/fr/Cagnotte/18210352/d72ff64d

Page facebook Justice Pour Angelo : https://www.facebook.com/Justice-Pour-Angelo-1307118499372039/

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