AG inter-luttes contre la Loi Travail - Tolbiac

Nous, lycéenn(e)s, travailleurs(ses), étudiant(e)s, chômeus(e)s de toute l’Île-de-France... appelons à nous réunir jeudi 17 mars après la manifestation (18h à Tolbiac) pour s’organiser tous et toutes dans la lutte à venir. Ceci hors des cadres et des échéances imposés par les syndicats. L’assemblée est ouverte à tout.es les personnes qui se sentent concernées par la précarisation de leurs existences et veulent prendre en main leurs moyens de lutte contre la loi « Travaille ! ».

Il y aura de quoi manger et boire !

La présidence de l'Université a décidé de fermer la faculté de Tolbiac jusqu'à samedi 22h. L'AG, pourtant bel et bien réunie dans la fac malgré la fermeture administrative, a été expulsée par la police. Elle se déroule finalement sur l'esplanade de l'Université Paris 7 aux grands moulins (métro Bibliothèque François Mitterrand).

La prochaine AG interluttes aura lieu vendredi 18 mars à 17h à Paris 8 (amphi X)

Alors que partout, en toute occasion, la politique de l’État ressemble à une vaste offensive sécuritaire, capitaliste et confirme bien qu’il n’y a plus rien à attendre de ce gouvernement, nous proposons un cadre, une assemblée unitaire de tous et toutes ceux qui ne veulent plus penser séparément les luttes, et se retrouver isolés par catégorie professionnelle, milieux, fac, boulot, agence pôle emploi. Aussi, cette AG de Lutte a été initiée et portée des personnes qui ne sont pas toutes issues du monde étudiant. Elle n’est donc pas destinée à organiser les conditions de la mobilisation à la fac de Tolbiac, ni même de la mobilisation des étudiantes et étudiants au sens large. Elle émerge d’un sentiment, d’un pré-sentiment, en même temps que d’une leçon d’histoire douloureusement apprise : chaque mouvement social possède ses traîtres. Partout, dans chaque AG où nous avons été, les syndicats, les partis politiques entament la même litanie, et partout l’on retrouve le même constat : les impératifs syndicaux et des partis de gauches ne sont pas les mêmes que ceux des personnes qui luttent sur les facultés, les universités. Et plus généralement, voilà bien quinze ans qu’aucune victoire n’a été obtenue par les centrales syndicales.

En disant cela, nous ne cherchons pas à régler des comptes, mais à nous préserver des éternels mêmes erreurs. Et nous savons combien lutter est de plus en plus difficile, nous savons qu’à certain degré d’écrasement, sauver des miettes ressemble encore à une victoire. Nous saluons donc tou-te-s celles et ceux qui portent encore la lutte, syndiqué-e-s ou non, sur leurs lieux de travail et de vie.

Mais il est temps de se dire que celle-ci est possible, souhaitable en dehors des structures enfermantes. Nous savons tou-te-s que les bas jeux de politiciens, de questions de « légitimité », de « représentation », « de démocratie par mandat », et toutes ces « coordinations nationales » dans laquelle la plupart du temps se retrouve la gauche classique affabulée du bon poids des assemblée qu’elle utilise pour se redonner une image combattante tous les cinq ans, que tout cela ne tient plus.

Il n’y a plus lieux de négocier. On ne négocie pas l’état d’urgence, pas plus qu’on ne tente de s’amadouer avec un gouvernement qui expulse les réfugiés d’une crise mondiale, qui légalise la précarisation et l’individualisation des conflits sur les lieux de travail, qui ignore une mobilisation nationale pour sauver des terres agricoles et empêcher la construction d’un énième aéroport, qui négocie de fausses solutions au réchauffement climatique tout en permettant aux grandes entreprises de ne rien changer,etc.

Cette AG doit permettre, en se pérennisant de manière centrale à Tolbiac, de faire se rencontrer les personnes en luttes de différents secteurs et de différents milieux. Nous invitons donc chacun à se mettre en lien avec les collectifs et personnes en lutte de leur entourage, afin de les inviter à nous rejoindre dans les AG qui succéderont à celle-ci. Nous invitons par ailleurs les membres de syndicats des différents secteurs à venir s’organiser, échanger et parler sans leur étiquette.

Nous savons qu’un tel objectif apparaît inaccessible, tout est à reconstruire car la solidarité entre les corps de métiers et l’ensemble des autres composantes de la société est entièrement à reconstruire. _

Par soucis d’ouverture, nous ne garderons pas la tribune et invitons les un-e-s et les autres à y venir et compléter l’ordre du jour proposé.

Note

L’AG, pourtant bel et bien réunie dans la fac de Tolbiac malgré la fermeture administrative, a été expulsée par la police. Elle se déroule finalement sur l’esplanade de l’Université Paris 7 aux grands moulins (métro Bibliothèque François Mitterrand).

Localisation : Paris 13e

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