Mise à jour 1er juillet
10h15 Occupation de la direction nationale du courrier, 111 bd Brune Paris 14
Postiers, chômeurs, précaires, intermittents : contre la répression syndicale, pour de bonnes conditions de travail et des droits pour tous !
Plus d’info sur le site du CIP-IDF
Communiqué de l’action en cours :
Nous, chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires avec ou sans papiers, sommes en lutte pour exiger le retrait de la nouvelle convention d’assurance chômage. Notre lutte croise celle d’autres travailleurs, et notamment celle des postiers. Nous avons envahi ce matin la direction nationale du courrier pour exiger que leurs revendications soient entendues, pour qu’un protocole soit signé sur la base de leurs propositions, pour que cesse immédiatement la répression dont sont victimes les grévistes.
Nous ne sommes pas ici par hasard, ou par simple solidarité. Comme dans tant d’autres entreprises, les pratiques de La Poste précarisent les travailleurs. Non seulement la direction multiplie le recours à des contrats courts et toujours plus précaires, mais en plus engrangé les subventions liées à certains de ces contrats (contrats de professionnalisation, contrats uniques d’insertion...). En refusant d’embaucher de manière pérenne à l’issue de ces contrats, La Poste base son fonctionnement sur l’exploitation de la précarité. Les postiers du 92 sont en grève depuis fin janvier notamment pour dénoncer ces pratiques et défendre leurs collègues précaires. Leur combat est le nôtre, la logique ici à l’œuvre est la même que celle que nous combattons à l’Unédic : pendant qu’on fait des économies sur le dos des chômeurs et des travailleurs les plus précaires, en activité réduite, intérimaires, on ne met jamais sur la table la question des abattements et baisses répétées des cotisations patronales, les pratiques d’embauche des employeurs, et l’opacité concernant le budget de l’Unédic.
Nous ne sommes pas ici par hasard, ou par simple solidarité. Nous nous battons aujourd’hui pour une assurance chômage juste et solidaire, parce que nous savons que plus nous avons de droits, meilleures sont nos conditions de travail lorsque nous sommes employés. À La Poste, on voit bien qu’en parallèle de la précarisant ion des salariés, les droits syndicaux sont attaqués. Les postiers en grève dans le 92, le 91, dans le 15e arrondissement de Paris, à Ajaccio subissent depuis le début de leurs conflits une répression féroce de la direction de La Poste : sanctions disciplinaires, menaces, licenciements... Et pour la deuxième fois en quelques semaines, l’État s’en mêle et convoque demain 3 postiers du 92 à la Sûreté territoriale.
Nous ne sommes pas ici par hasard, ou par simple solidarité. Nous sommes aussi des usagers de La Poste. Nous avons besoin de services publics qui fonctionnent bien, au service de toutes et tous, et qui soient exemplaires dans leur fonction d’employeur.
Notre lutte contre la nouvelle convention d’assurance chômage est une lutte contre la précarisation, contre l’austérité qu’on nous impose, contre la criminalisation des luttes qui cherche à nous faire croire qu’il est vain de se battre pour de nouveaux droits. Il est plus que temps que les revendications des postiers soient entendues. Un nouveau protocole incluant leurs revendications et la suppression des sanctions doit être entériné.
Chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, postiers : ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.À La Poste comme à l’Unédic, nos propositions doivent être entendues.
À La Poste comme à Pôle emploi, pour des services publics de qualité, des deux côtés du guichet !
Retrait de la nouvelle convention d’assurance chômage ! Non à la répression syndicale ! Ensemble, gagnons de nouveaux droits !