PPRama, l’instructif bulletin hebdomadaire de la préfecture de police de Paris, interviewe cette semaine le patron de la Direction opérationnelle des services techniques et logistiques (DOSTL). Cette structure au sein de la PP, de 1 500 personnes, fournit notamment des conseils en matière d’achats et d’investissement aux autres services.
On apprend ainsi qu’elle va tester très prochainement des drones :
Nous envisageons de recourir aux drones afin de récupérer de l’information dans des zones risquées sans engager des personnels ; des expérimentations sont prévues à la demande du préfet de police dans les prochaines semaines.
Chez les flics du monde entier, c’est en ce moment la course à ces robots volants. Fin mai, c’est la police de Los Angeles (ville laboratoire des technologies de répression) qui a annoncé s’en doter. Elle récupère en fait les drones de la police de Seattle, où la réaction de la population avait été si hostile que la police avait dû les refiler.
Ces engins permettant de filmer discrètement jour et nuit viendront, si la police réussit son coup, compléter le maillage déjà bien serré des milliers de caméras publiques et privées auxquelles elle a déjà accès. L’argument pour vendre le dispositif aux habitant-e-s, c’est comme d’habitude une petite exception qui passe bien : « L’accès aux zones dangereuses ». Une bonne blague quand on voit l’engouement pour ces objets dans les salons de la sécurité publique ou privée.
En photo, une affiche à New York pour dénoncer les tentatives du NYPD de faire adopter des drones. L’auteur a été recherché pendant des mois par une équipe antiterroriste.