Paris, Île de la cité : un manifestant déclaré rebelle

Le 23 juin dernier, à la fin de la manifestation en mémoire de Clément Méric et contre le fascisme, la police avait jugé bon de charger les quelques personnes qui restaient bavarder encore un peu à Stalingrad, et d’en arrêter certaines sous divers prétextes, histoire de se venger des quelques vitrines de banques brisées pendant le cortège. Intervenir pendant le cortège aurait été le plus sûr moyen de déclencher une émeute, c’est le genre de chose qui énerve les flics.

Parmi les personnes arrêtées, un seul avait vu sa garde à vue prolongée, en tout 48h, plus 10h de dépôt, pour sortir avec une convocation pour rébellion et violence sur agent dépositaire de la force publique, sans ITT (interruption temporaire de travail). Son procès avait lieu aujourd’hui (10/04/2014) au Tribunal de Grande Instance de Paris sur l’Île de la Cité.

Sur la base du témoignage des trois flics s’étant déclarés victimes de rébellion et violence sans ITT, la procureure demandait un mois de prison avec sursis et des TIG (travaux d’intérêt général). Bien que des dizaines de témoignages aient affirmé le contraire, et notamment que la violence, bien réelle cette fois, venait des matraqueurs et non des matraqués, la juge n’a pu s’empêcher de condamner notre camarade à 200 euros d’amende avec sursis. Voilà qui décevra peut-être Le figaro, mais qui confirme une fois encore que rares sont les juges qui osent désavouer des flics, aussi bidon que soient leurs témoignages.

Un des camarades du « rebelle »

Mots-clefs : justice
Localisation : Paris 1er

À lire également...