[Brésil] Nous appelons à l’aide internationale et à la solidarité contre le coup d’Etat et ses développements

L’idée est d’inviter les mouvements sociaux, Nuit Debout, les étudiant.es, professeurs et intéressé.es pour se rencontrer Place de la République, samedi à 14 heures, et discuter du contexte actuel au Brésil. Nous aborderons la situation actuelle du gouvernement avec les étudiants des lycées, des universités en grève et des occupations qui ont lieu en ce moment.

Depuis la mise en place de la crise politique qui aboutit avec la destitution de la présidente Dilma Roussef et la mise en place d’un gouvernement conservateur autoritaire - pourquoi est-il contestable de nommer ce processus un « coup d’état » ? - , le Brésil subit jour après jour des modifications de lois, avec l’appui des médias traditionnels conservateurs d’une part et une forte répression policière de l’autre. Nous assistons depuis septembre 2016 au retour de la violence institutionnelle culminant avec des autorisations de pratiques de torture contre les lycéens et l’invasion avec fracas de l’École Nationale Florestan Fernandes. 20 véhicules de la police militaire et civile vinrent envahir violemment les locaux, blessèrent le portier et tirèrent à deux reprises à balles réelles dans l’école à côté d’enfants dont les parents étudiaient.

La semaine passée 5 jeunes furent assassinés par la police à São Paulo, dans l’Université Federal do Rio Grande do Sul. L’espace des universités est occupé par les étudiants em protestation contre le projet d’amendement de la constitution qui gèle les dépenses publiques notamment en Santé et Éducation pour les vingts prochaines années. Les écoles sont sous la menace de la répression de l’armée, et récemment les policiers militaires entrèrent en jetant des bombes de gaz sur les étudiants. Un acteur de rue critiquant la violence extrême de l’État brésilien a été arrêté. Nous vivons un moment de forte préoccupations, nos droits sont toujours plus restreints, et les étudiant.es des lycées sont marginalisé.es pour occuper 1029 écoles. Le gouvernement a pris une série de décisions violentes contre la jeunesse brésilienne et les droits des travailleurs (notamment en fragilisant le droit de grève des fonctionnaires publics).

Nous appelons à l’aide internationale et à la solidarité contre la répression policière et les atteintes à la Santé et l’Education. Chaque jour voit passer de nouvelles lois, nous avons un parlement majoritairement conservateur avec une progression des groupes d’intérêts néo pentecostals. L’accès et la qualité de notre éducation et de la santé publique sont menacés. Nous attendons toute personne qui souhaite nous aider dans le débat et nourrir un front internationaliste en appui aux Brésilien.nes, et à tou.tes citoyen.nes qui voient leur démocratie être fragilisée.

Mots-clefs : Brésil
Localisation : Paris 3e

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