Mise à jour 17 mai à 11h30 :
Mise à jour 16 mai à 22h00 :
Un texte de solidarité " [extrait] appel à la responsabilité de toutes et tous — autonomes pacifistes et syndicalistes énervés, jeunes salariés comme vieux chômeurs—, afin que le cortège dans son intégralité accueille, protège et défende si nécessaire, ceux que M. Bernard Cazeneuve prétend arracher à la lutte.
Afin de limiter les possibilités d’identification et de prévenir d’éventuelles représailles à posteriori, nous incitons tous ceux qui le peuvent à se munir d’un foulard. "
Mise à jour 16 mai à 15h00 :
Au moins plusieurs dizaines de personnes sont concernées par les interdictions de « paraitre ». Le décompte exact est impossible sans compter celles et ceux n’ayant pas (encore) reçu le document qui leur est destiné...
Les interdictions concernent des personnes diverses et variées. Il y a des membres de différentes organisations (pas seulement l’AFA), mais également des personnes syndiquées, des blessées lors de violences policières et des non organisées ...
Des interdictions sont signalées en dehors de la région parisienne. Les villes de Nantes et de Lyon sont notamment concernées. Une assignation à résidence de deux jours est aussi a déplorer contre un nantais qui vient d’écrire un livre sur les violences policières.
La prolongation de la garde-à-vue au delà de 24h n’est pas possible en cas de non respect de l’interdiction.
Les peines possibles en cas de non respect des interdictions de paraitre dans les zones indiquées est de 6 mois d’emprisonnement et 7500 € d’amende maximum. Ces peines ne sont pas encourues si la personne n’a pas reçu avec certitude l’arrêté préfectoral.
Une personne interdite d’arrondissement à Paris peut continuer la lutte en dehors des zones et heures concernées (point de vue purement juridique). Ainsi la personne pourrait aller manifester à Rennes et inversement.
Attention, ces mesures fonctionnent comme les assignations à résidence et autres cochonneries : la décision est prise unilatéralement par l’Administration (avec un grand A non cerclé), sans procès contradictoire ni preuves.
En gros, les préfectures délivrent des décisions d’interdiction de manifestation individuelle.
Les flics sont chargés de les notifier. C’est à dire que plusieurs personnes sont concernées mais que la mesure ne prend effet qu’à partir du moment où les forces de l’ordre auront donné directement le document. Autrement dit, n’est pas une infraction de participer à une manifestation si on était pas au courant de l’interdiction individuelle. Quel dommage pour celles et ceux qui, quand les flics passeront, seront partis faire des courses, ou une ballade, et se feront voler leur courrier en même temps !
Ces interdictions de manifestation sont utiles pour l’État a partir du moment où elle sont utilisées pour un nombre important de manifestants. Le chiffre exact n’est pas connu et va certainement évoluer en permanence.
Appel à recensement mais aussi et surtout à prévenir le collectif de défense collective :
07.53.82.19.10. ou defcol [at] riseup.net.
Il est aussi possible de témoigner, d’exprimer sa solidarité et de ne rien lâcher
sur paris-luttes.info, dans la rue et partout où cela te semblera nécessaire !
Un exemple d’arrêté :
On notera qu’en dehors de phrases typiques des communiquants et de réels interdits, il y a rien dans cet arrêté... Si, si, relis-le, et tu verras : l’interdiction frappe cette personne seulement pour avoir été vue « à de nombreuses reprises dans des manifestations contre, notamment, les violences policières et le projet de [Loi travail] » (sic !).
Quelques naïfs de bon aloi voudraient encore feindre à ne pas comprendre la détermination des travailleurs-salariés-précaires contre la Loi travail dans les manifestations. Mais c’est seulement le système Kapitaliste qui est barjo...
Quelques articles sur le sujet :
Extrait : "Si le préfet Cadot pense nous porter un coup au moral, il vient de faire exactement le contraire. Car ces arrêtés sont la preuve que le gouvernement et ses forces de l’ordre n’arrivent plus à retenir la colère d’une jeunesse (et pas seulement) déter et motivée contre la « loi travail » et son monde et que, dépassés, ils sont prêts à tenter n’importe quelle parade (comme l’accusation de "tentative d’homicide" sur un policier à Nantes par un lycéen de 18 ans à qui nous apportons tout notre soutien) pour tenter de la stopper.
Vous voulez nous faire sortir par la porte ? On rentrera par la fenêtre…"
Extrait : "Pour une personne interdite de manifestation que 100 autres descendent dans la rue.
La solidarité est notre arme, la liberté notre crime"
par des contributeurs et contributrices à Paris-luttes.info
Contre la Loi travail et son monde.