De bidonvilles en squats : le droit à l’école bafoué !

Cela fait maintenant plus de 5 ans que le Collectif pour le droit des enfants roms à l’éducation (CDERE, composé d’associations, de syndicats et de collectifs) se bat pour la scolarisation des enfants Rroms. Le communiqué de presse du 31 août - à l’image des années précédentes - trace une situation bien sombre sur le tableau noir.

80% des enfants en âge d’être scolarisés vivant en squat/bidonville ne sont pas effectivement scolarisés.

C’est le constat établi par le Groupement d’Intérêt Public Habitat et Interventions Sociales [1] qui a rencontré plus de 13 000 personnes entre fin 2012 et juillet 2015 en Île-de-France. En effet, lors du deuxième trimestre 2016, 932 personnes ont été expulsées de force de 12 lieux de vie, sans quasiment aucune proposition d’hébergement (en particulier en Seine Saint Denis) interrompant alors les rares scolarisations...

Ces expulsions ont continué pendant toute la période estivale : plus de 50 familles à Saint-Denis le 6 juillet (malgré une injonction de la CEDH de surseoir à exécution dans l’attente d’un examen attentif du respect des droits prévus par la Convention européenne de droits de l’Homme) ; 160 personnes à Goussainville le 20 juillet, 200 personnes à Saint-Ouen, le 26 juillet ; 40 personnes à Montreuil, 400 personnes à Champs-sur-Marne et 250 personnes à Saint-Denis début août ; 180 personnes à Saint-Denis 10 jours plus tard ; à Lyon plus d’une centaine de personnes, 70 personnes à Marseille et encore ce matin même, veille de la rentrée à Champs-sur-Marne… En tout, plus de 1700 personnes ont été expulsées cet été.

20% de scolarisé·es chez les Rroms contre 93% au niveau national dans la tranche d’âge 12-18 ans donne l’ampleur des dégâts...

Notes

[1chargé de l’élaboration de diagnostics sociaux en amont de l’expulsion effective

Mots-clefs : Rroms
Localisation : région parisienne

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