Il ne les a toujours pas payé, parce qu’il et elles sont « sans papiers » alors qu’elles travaillent dans ce salon depuis plusieurs années. Et alors ! « Tout travail mérite salaire » comme dit le dicton populaire.
Le patron de ce salon de coiffure/manucure doit verser ce qu’il doit. Mais ce monsieur, alors que ses salarié-e-s étaient en grève, est parti en « voyage » à l’étranger !
Malgré nos relances téléphoniques, il est toujours incapable de nous dire quand il va prendre son billet d’avion pour venir honorer ses obligations vis-à-vis de ses salarié-e-s.
En conséquence de quoi, les salarié-e-s avec la Cgt, ont décidé dans le cadre de la grève, de rouvrir le salon, samedi 15 février afin de pouvoir se payer.
Toutes celles et ceux qui le souhaitent : clients-e-s fidèles ou de passage, mais aussi militant-e-s d’associations, de parti politiques ou syndicalistes... qui veulent soutenir ces employé-e-s, y compris financièrement, sont les bienvenu-e-s.
Au vu des conditions de travail déplorables (utilisation de produits et de solvants particulièrement agressifs, inhalation de poussières...) qui ont court dans ce salon, la Cgt fait appel à ses délégués de « Comité d’hygiène et sécurité et des conditions de travail » (CHSCT) d’autres entreprises, pour assurer une amélioration autant que possible des postes de travail des employé-e-s grévistes.
En même temps, les éléments des différents dossiers de régularisation ont été déposés à la préfecture de police de Paris.
Les responsables de la préfecture s’ils reconnaissent tous que « même si ces salarié-e-s ne sont pas déclaré-e-s, leur travail est du vrai travail », ont encore un peu de mal à aller jusqu’au bout de cette logique. Ils s’arrêtent à leur situation administrative pour s’opposer à leur régularisation.
Allons Messieurs ! Même un enfant est capable de comprendre que celui qui a intérêt à ne pas déclarer c’est le patron, et il profite que ses salarié-e-s n’ont pas de papiers, pour le faire.
Il faut en finir avec cette hypocrisie qui consiste à faire des salariés des coupables alors qu’ils ne sont que des victimes. Mais dans ce cas : « des victimes », qui, avec courage osent se lever et déclarer publiquement qu’il et elles en ont assez de ces conditions de surexploitation.
Il et elles « bossent ici » !
Il et elles doivent être payées !
Il et elles doivent être régularié-e-s !