Près d’une dizaine de militaires et autant de policiers étaient postés mercredi 14 janvier devant le lycée de la légion d’honneur, alors que se rassemblaient parents et enseignantEs pour dénoncer le réel état d’urgence des écoles de la ville.

« Saint Denis en colère, y en a marre de la galère ». Il manque 3000 postes d’instit et de profs dans le 93. La mobilisation a commencé dès septembre et va se poursuivre le 26 janvier, jour de grève nationale, avec une action forte sur la ville.
Ce mercredi midi, près de 70 personnes étaient rassemblées pour exiger un plan d’urgence.
« On veut des titulaires, pas des militaires ! » Après que le rassemblement se soit dissous, les militaires sont repartis. A la Justice exigée pour les quartiers populaires, l’État répond par la stigmatisation des quartiers avec l’envoi de militaires. La militarisation de nos villes qui est en place se fait dans le recul de nos libertés et de nos luttes.

Les terroristes, c’est ni les parents, ni les instit, c’est le gouvernement et l’État, quand les syndicalistes sont envoyés en prison, quand est programmée la déchéance de la nationalité, quand est donné à la police le permis de tuer et que les policiers assassins sont acquittés, quand l’État d’urgence devient l’État permanent, quand les interventions militaires impérialistes se multiplient, quand les migrantEs sont traqués, rafléEs, expulséEs.

Le groupe région parisienne de la CGA dénonce ces mesures d’exception et appelle à poursuivre la résistance contre l’État d’urgence qui laisse place à la militarisation et que se multiplient les luttes sociales.

Nous appelons à renforcer la mobilisation des habitantEs expulséEs, victimes de l’assaut perpétré par l’État, et appelons à être présentEs :
lundi 18 janvier, 17h30
devant le 48 rue du Corbillon, à Saint Denis,
métro Basilique, ou gare de Saint Denis, rer D/ligne H.

(Photo du jour de l’assaut, depuis les militaires n’ont pas quitté la ville.)