Ca faisait longtemps qu’on attendait à un drame. Il est arrivé hier à 14 h. Un enfant rrom de 5 ans se serait enfuit en voyant arriver des policiers. Les pandores font régulièrement la chasse aux vendeurs à la sauvette sur la petite place de Ménilmontant. Cette fois, en voulant leur échapper, le gamin se serait jeté sous les roues d’un camion raconte Libération.
Ce mardi, les biffins étalent des tas de vêtements à la sortie du métro. Selon des témoins, peu après 14 heures, la police débarque : les biffins se dispersent d’un coup. Rien de nouveau. Mais cette fois, le drame s’invite. Parmi les vendeurs, un enfant de 5 ans. Il traverse la rue en courant. Un camion passe au même moment. Karim, un livreur d’une cinquantaine d’années, qui était à quelques mètres de la scène, raconte la suite : « Comme tout le monde j’ai entendu un bruit. Je me suis approché et j’ai vu un gamin à terre, en sang.
La com’ de la préfecture de police de Paris relayée par la mairie ne s’est pas faite attendre, reprise comme il se doit par l’AFP. Et c’est donc une com’ aux ordres qui s’est mise en place pour neutraliser toute colère ou faire le lien avec d’autres événements :
- il n’y avait AUCUNE opération policière sur place contre les biffins ;
- TOUT est de la faute au chauffeur du camion.
Répétez en boucle, merci.
Une propagande martelée en une sur le site du Monde pour bien faire comprendre qu’il ne s’est rien passé d’autre qu’un banal « accident de la circulation ».
Hidalgo, dans un communiqué ahurissant de mauvaise foi, ne mentionne pas la version de nombreux témoins reprise par Libération (chez les sbires de l’AFP, ça devient d’ailleurs juste « la version d’un journaliste »). Il ne s’agirait pas de mettre en cause le travail de harcèlement des biffins par la police, largement encouragé par la mairie.
A raison : si ce que les habitants et le journaliste de Libération ont décrit dans un premier temps se confirme, cet enfant aura été tué par la politique de la mairie, dénoncée depuis plusieurs années par les vendeurs à la sauvette :
« Notre situation s’est largement dégradée depuis la prise du pouvoir par la gauche. Du coté des officiels, on n’a pas d’interlocuteur : la cause est délaissée par le gouvernement qui intensifie les contrôles et les confiscations. Pire : depuis que certains coins du 19e arrondissement ont été classé “Zone de sécurité prioritaire”, il y a des endroits où l’on ne peut plus exercer. »
Une répression dont la flicaille s’acquitte souvent avec zèle, comme ici porte Montmartre en juin :