Nous sommes directement menacés par les expulsions des foyers à Montreuil.

L’histoire de Montreuil est marquée par des destructions de foyers.

* En 1995, était expulsé le foyer Nouvelle France, 336 personnes ont été expulsées sans solution de relogement pérenne jusqu’à la construction du foyer du Nouveau Centenaire au 45 Avenue Pasteur.

* En 2018, le foyer Baras a été démoli et 273 personnes ont été contraintes d’occuper successivement l’AFPA, puis un hangar au 138 rue de Stalingrad, en étant continuellement menacées d’expulsion.

* En 2021, le foyer de Rochebrune a commencé à être expulsé. Ce sont d’ores et déjà 70 personnes qui ont été délogées suite à la fermeture du rez-de-chaussée du bâtiment A. Certains dorment à même les escaliers, d’autres à la Porte de la Villette.

* Le foyer Branly est également menacé dans les mois à venir. Outre-le non relogement des personnes Sans-Papiers durant la période des travaux, la rénovation des foyers, et leur transformation en résidence sociale, s’accompagne systématiquement d’un contrôle renforcé sur les résident.es. L’ensemble des espaces collectifs, des chambres et les entrées et sorties du foyer sont contrôlés par le gérant. Le gestionnaire dispose des clés de tous les espaces collectifs et des chambres.

Si certain.es travailleu.r.se.s résident à titre officieux dans les foyers, c’est grâce à la solidarité de leurs camarades possédant un bail. Détruire un foyer ou le transformer en résidence sociale amène à briser cette solidarité.

Face à ce cynisme, nous appelons à la solidarité avec les travailleu.r.se.s migrant.es résident.es des foyers, à la solidarité avec tous les Sans-Papiers ; pour le droit au logement digne, pour le droit au travail ; pour que le travail des migrants en situation irrégulière soit reconnu par l’État et toute la société Française, afin que cesse l’hypocrisie !

Le CSPM (Collectif des Sans-Papiers de Montreuil)