La marche pour Adama interdite à Beaumont est délocalisée à Paris

Samedi 8 juillet est organisée la 7e Marche Adama pour exiger justice pour Adama. La marche a été interdite cette semaine par la Préfécture du Val d’Oise et l’ensemble des transports publics ont été bloqué sur tout le territoire alentour pour la journée ! La marche se tiendra finalement à 15h à République.

  • Dispersion

    Après sommations, le petit groupe qui s’était formé devant gare de l’est se disperse.

  • Prise de parole et sommations

    Assa traore monte sur un abribus pour prendre la parole. À l’arrière, les keufs casqués au contact font les dernières sommations. Gaz. Ça pousse vers Gare de l’Est.

  • Début du rassemblement

    Tandis qu’un cortege se forme en criant justice pour Adama en allant au milieu de la place, la brav arrive a pied, par la rue du temple.
    Des keufs bloquent toutes les rues nord. Les flics forment un cordon mais pas une nasse autour de la place. On peut encore rentrer par l’est. Ça bouge vers le nord, sur le Boulevard Magenta. Plusieurs milliers de personnes.

  • Rassemblement pour Adamainterdit à République

    Le rassemblement pour Adama à République est interdit par la Préfecture. Néanmoins, 2 autres rassemblements autorisés ont lieu sur la place de la République cet après midi (pour la Palestine et pour l’Ukraine).

En réaction à l’interdiction par la prefecture de la marche prévue à Beaumont demain, celle-ci se déroulera finalement à Paris : 15h à République
Soyons nombreux et nombreuses

Communiqué du Comité Adama

La préfecture du val d’Oise veut interdire la marche pour Adama prévue ce samedi 8 juillet.

Le comité Adama indique qu’il maintient son appel à toutes et tous pour marcher comme nous le faisons chaque année depuis sept ans, depuis la mort d’Adama Traoré le 19 juillet 2016 entre les mains des gendarmes de Persan.

Ce rassemblement est un rendez-vous commémoratif précieux et nécessaire pour nos familles, pour toutes celles et ceux qui défendent l’égalité et demandent la fin de l’impunité policière.

Depuis sept ans, après chaque marche, la préfecture se dit satisfaite de la manière dont le comité Adama gère l’événement.
Pourquoi cette défiance aujourd’hui ?

Dans le contexte actuel, et suite à la mort du jeune Nahel qui a bouleversé la France, la marche pour Adama est d’autant plus attendue et utile qu’elle permet aux manifestants de s’exprimer de manière collective et encadrée.

La démocratie garantit des droits et des libertés pour tous.
Priver les gens de leur droit de marcher, de leur droit de s’exprirner, c’est jeter de l’huile sur le feu, c’est céder à la panique et ne pas se montrer à la hauteur de ses responsabilités institutionnelles.

Aujourd’hui plus que jamais le rôle de la préfecture est de veiller à ce que nous puissions librement marcher, appeler à l’union pour l’égalité de tous, et nous souvenir de nos frères, de nos fils, morts entre les mains des forces de l’ordre.

Ainsi en est-il dans une démocratie digne de ce nom.

Restons unis, retrouvons nous tous samedi à Beaumont.


Appel des comités locaux des Soulèvements de la Terre.

"Les comités locaux des Soulèvements de la Terre soutiennent le Comité Vérité et Justice pour Adama dans ses sept années de combat

Samedi 8 juillet 2023 aura lieu la Marche Adama, pour exiger, encore et toujours, justice pour Adama Traoré, mort le 19 juillet 2016 à la suite de son interpellation par des gendarmes de Beaumont-sur-Oise qui aujourd’hui, malgré de nombreuses expertises, n’ont toujours pas été mis en examen.

Nous, les Comités Locaux des Soulèvements de la Terre, créés pour répondre à la brutalité du gouvernement face à la répression du mouvement écologiste, nous nous reconnaissons dans la lutte du Comité, nous nous tenons à ses côtés et réclamons la vérité et la justice pour Adama Traoré.

La mort d’Adama il y a 7 ans et celle de Nahel aujourd’hui s’inscrivent dans un ensemble cohérent où les lois encouragent à faire usage des armes à feu par la police et assurent leur impunité. Du non-lieu pour le gendarme qui a tiré la grenade qui a tué Rémi Fraisse à l’impunité pour les forces de l’ordre qui ont chargé Steve Maia Caniço sur les quais de la Loire. De la non mise en examen des assassins d’Adama à la relaxe des policiers qui poursuivent Zyed et Bouna en 2005 et aussi tellement d’autres.

Ces morts découlent d’une politique raciste, colonialiste et extractiviste qui, pour préserver les intérêts capitalistes, opprime et sème la mort et la destruction dans nos écosystèmes, nos terres et nos corps. Une politique qui ne tolère aucune contradiction, toujours prête à tuer ceux et celles qui osent l’affronter.

Nous sommes des jeunes révolté·es qui avons grandi avec la catastrophe écologique. Notre colère est légitime, elle s’étend des quartiers populaires à Sainte-Soline, contre un système qui n’hésite pas à détruire et nier l’existence de tout ce qui contourne ou empêche l’accumulation des profits.

Notre colère est légitime et elle servira à établir un véritable rapport de force face à la voracité des possédants. A lutter contre le béton, contre les méga bassines, contre ceux qui empoisonnent le vivant, elle servira à soutenir les zones à défendre dans les quartiers populaires, à défendre les jardins ouvriers menacés en banlieue, à exiger de pouvoir respirer dignement dans des environnements massivement pollués et de pouvoir se nourrir sainement face à l’agrobusiness.

Notre colère est légitime et servira à mener une lutte écologiste qui soit également antiraciste, anticoloniale, écoféministe et internationaliste, contre l’ordre policier et raciste, pour libérer et reprendre la terre, de la banlieue parisienne à la vallée de la Maurienne.

Notre colère est légitime et le 8 juillet nous serons nombreux et nombreuses à Beaumont-sur-Oise pour exiger que les gendarmes qui ont tué Adama soient mis en examen. Et pour rendre concrètes nos solidarités contre l’ordre policier et raciste.

Tenons bon, ensemble, toujours. Justice pour Adama"

Localisation : Beaumont-sur-Oise

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