Le parcours de Félix Guattari est jalonné d’une pluralité d’implications dans des expériences et des enjeux collectifs, de la psychothérapie institutionnelle à l’émergence des radios libres, en passant par le Centre d’Etudes, de Recherches et de Formation Institutionnelles (CERFI).
On se centrera ici sur trois points : son apport au mouvement de la psychothérapie institutionnelle et la manière dont il s’est efforcé d’en déterritorialiser les préoccupations sur différents lieux de la pratique politique ; sa conception de l’« analyse institutionnelle », entendue comme contestation mais aussi subversion et réinvention des institutions, et la perspective singulière qu’une telle formule ouvre sur ce qu’institution peut vouloir dire, à distance d’une certaine sociologie de la domination ; en quoi les concepts de « machine de guerre » et d’« appareil de capture », développés avec Gilles Deleuze dans Mille plateaux, sont entre autres une manière de s’approprier et de mettre conceptuellement en mouvement ces enjeux, et plus particulièrement les préoccupations d’une pratique politique qui tente de se soustraire à la forme État.
En parcourant ces trois points, on proposera à la discussion ce qui nous apparaît comme une tentative guattarienne et deleuzo-guattarienne d’explorer les paradoxes et les possibilités d’une « institution révolutionnaire ».
L’institution révolutionnaire chez Guattari – Valentin Schaepelynck – le 03/05/17. Cette intervention est précédée de deux brèves introductions.
Dans Les Untorelli - Bologne 1977, Recherches n° 30, novembre 1977, de Félix Guattari : Masses et minorités à la recherche d’une nouvelle stratégie.
Prochaine séance du séminaire Conséquences : Introduction à la théorie de la valeur de Marx, jeudi 2 novembre à 19h, à l’Ecole Normale Supérieure, 45 rue d’Ulm (Paris 5e), salle Cavaillès.
